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1184.
Cela fait maintenant trois ans que la guerre dure, occasionnant ravages autant sur le plan humain qu’économique. A la tête de l’Empire d’Adrestia, Edelgard von Hresvelg a provoqué un bouleversement majeur en Fodlan.
Pourtant, à l’aube de la nouvelle année approchant, l’Impératrice elle-même a demandé un accord de pourparlers...

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The heartbeat that tamed the sword (FLASHBACK) | Alester

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Jan Scheller
Jan Scheller

Empire d'Adrestia
Inventaire :

vide -
Emblème :

votre emblème (ou pas)
Classe :

mercenaire
Camps :

  • Neutre
Anniversaire :

XX Lune de X
Métier :

emploi RP
Rank S :

votre moitié
Ecus :

190
Unité :

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Mode de Jeu :

Débutant
Niveau :

10
Inventaire : vide -
Emblème : votre emblème (ou pas)
Classe : mercenaire
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Anniversaire : XX Lune de X
Métier : emploi RP
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Mode de Jeu : Débutant
Niveau : 10


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MessageSujet: The heartbeat that tamed the sword (FLASHBACK) | Alester   The heartbeat that tamed the sword (FLASHBACK) | Alester EmptyMar 24 Aoû - 0:53


Will you breathe through me?
Le sol semblait craquer sous ses bottes. À chaque pas, Jan sentait les feuilles sèches craquer avec un bruit sourd. Parfois, il avait l'impression que ces craquements n'appartenaient pas à la nature, mais aux os de ceux qui étaient tombés au combat. Il dut se retenir de regarder en bas, car il savait qu'il ne verrait pas les corps de ses supposés ennemis sous ses pieds. Pas encore.

Les nuages annonçaient la tempête, ils grouillaient au-dessus de sa tête comme des oiseaux étourdis ; ils se mêlèrent, se fondirent les uns dans les autres, faisant écho aux pensées de Jan. Malgré le cliquetis de métal et la nervosité autour de lui, ses oreilles restèrent sourdes, sa respiration battant dans sa poitrine, essayant de le garder conscient. Il dut faire appel à toute sa volonté pour ne pas s'enfuir, pour déserter sur place et disparaître. Il appartenait à l'armée d'Adrestia, et il avait une mission à accomplir. Comme toutes les centaines d'hommes autour de lui, qui avaient aussi des familles
qui les attendaient à la maison.

Mais où était chez lui, alors ?


En suivant le rythme du bataillon, il jeta un rapide coup d'œil à ses mains. Secoués, sales après des jours de marche. Un nuage recouvrait la lune au-dessus de sa tête, et l'ombre projetée sur le dos de sa main se teintait de rouge.  Quand il cligna des yeux, la couleur avait disparu.
Ce n'était pas la première fois qu'il avait de telles visions. Depuis qu'il a dû retourner à la capitale et rejoindre l'infanterie, ses mains n'ont pas été exemptes de sang. Il se souvenait encore de tous les regards qui avaient transpercé son âme en réponse à sa propre épée déchirant les entrailles des autres. Il pouvait encore voir leurs corps tomber sur le sol, dans le même éclaboussement sourd qu'il entendait maintenant venir de leurs pas.  Il ressentit une forte poussée de bile, mais l'étouffa en serrant les dents.

Il ne peut pas encore être là. Jan avait pris un gros risque en lui envoyant une lettre deux jours avant que la milice ne parte au combat. Il l'avait implorée de partir, de quitter le temple le plus vite possible.  Si quelqu'un trouvait sa lettre, Jan serait un homme mort. Mais cela importait peu pour lui, s'il pouvait faire sortir ce prêtre idiot de là. Le peuple avait besoin de lui.

Et Jan ?

Le monastère de Garreg Mach. Autrefois lieu de culte, de révérence et d'apprentissage, il était désormais une cible de plus contre l'Église.L'endroit où il a appris à manier l'épée, et où il a lui-même été trempé. Jan sentit une boule dans sa gorge si intense que ses yeux se sont embués par manque d'oxygène. L'endroit où il a appris à manier l'épée, et où il a lui-même été trempé. Jan a senti une boule dans sa gorge si intense que ses yeux s'embuèrent par manque d'oxygène. Quand il entendit l'ordre d'attendre le signal de son capitaine, ses lèvres tremblèrent, étouffant les cris qu'il avait envie de pousser. Comment pouvait-il être là ? Pourquoi devaient-ils agir ainsi ?


Pourquoi se battait-il ? Pour son père ? Pour sa mère ? Pour lui-même ?

La main du capitaine fendit l'air, coupant les pensées de Jan avec un bourdonnement sec. Des cris fusent sur ses côtés, à l'arrière et à l'avant, et l'adrénaline monta dans ses jambes, dans sa poitrine, hérissant les poils de sa peau. Était-il vraiment destiné à tuer ?

Ses foulées rejoignirent celles de ses compagnons, et il descendit la pente à côté du monastère. Les hurlements étouffés des moines, le choc des épées contre les bâtons, tous les sons de la bataille s'accumulent dans ses temples. Lourdement, douloureusement. Jan essaya de ne pas se concentrer, de laisser son corps se guider. Il sentit son épée déchirer la chair et les os, entendit les derniers soupirs de plus d'un moine sous son arme. La terreur lui mordit les tripes, et il souhaita presque, l'espace d'un instant, qu'une épée l'assaille par derrière, déchirant son ventre, lui laissant la possibilité de respirer. En lui permettant de s'arrêter. Il chercha juste une excuse, une raison d'arrêter. À chaque mort, les larmes coulèrent davantage à l'intérieur de lui. Mais ses yeux restèrent secs, rouges, coupables.

S'il vous plaît, Déesse. Il supplia, encore et encore, à chaque coup qu'il donna. S'il vous plaît, faites qu'il ne soit pas là. Je mourrai volontiers de la façon la plus horrible que vous souhaitez, mais ne le laissez pas mourir ce soir.

Faniahh/Lala/Cyalana || Art by Yildraws@tumblr


Alester von Hodel
Alester von Hodel

Sainte Eglise de Seiros
Inventaire :

vide -
Emblème :

mineur de Cethleann
Classe :

Prêtre
Camps :

  • Neutre
Anniversaire :

17 de la lune du loup rouge
Métier :

Cardinal
Ecus :

430
Unité :

The heartbeat that tamed the sword (FLASHBACK) | Alester PK92TmU
Mode de Jeu :

Classique
Niveau :

10
Inventaire : vide -
Emblème : mineur de Cethleann
Classe : Prêtre
Camps :
  • Neutre
Anniversaire : 17 de la lune du loup rouge
Métier : Cardinal
Ecus : 430
Unité : The heartbeat that tamed the sword (FLASHBACK) | Alester PK92TmU
Mode de Jeu : Classique
Niveau : 10


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MessageSujet: Re: The heartbeat that tamed the sword (FLASHBACK) | Alester   The heartbeat that tamed the sword (FLASHBACK) | Alester EmptyMar 24 Aoû - 11:30
You'll be a man, boy!
But for now it's time to run, it's time to run
Les détonations retentissaient autour de lui, dans un vacarme à lui écraser la poitrine. Tout le monde courait autour de lui dans des directions désordonnées. Elèves, professeurs, prêtres, tout cela n'avait plus d'importance. Il ne pouvait en croire ses oreilles, pourtant c'était bien vrai. Edelgard avait attaqué le tombeau de Seiros, l'ultime sacrilège, et la bataille avait éclaté au sein même du Monastère.

Il se jeta sur le côté pour éviter la gerbe de magie qu'un soldat Adrestien venait de projeter dans sa direction. Il toussa, la poussière rentrant dans sa bouche et dans son nez. Il ne pouvait pourtant pas s'arrêter de courir. Il se redressa maladroitement, ses pieds endoloris le portant dans une course muée par la terreur. Les robes de prêtre d'Alester n'étaient pas faites pour la mobilité, ses sandales encore moins, et c'est ainsi qu'il trébucha contre un autre débris, la chute souillant ses vêtements déjà tâchés de poussière.

Mais cette fois, il tomba nez à nez avec le visage sidéré d'un soldat Adrestien gisant au sol. Ses yeux vitreux fixaient le ciel sans aucun espoir. Plus bas, sur son torse, la hache d'un adversaire s'était plantée sans pitié, déversant ses gerbes de sang sur le sol. Alester resta paralysé, incapable de crier ou de bouger. Seuls existaient les yeux révulsés du mort qui le fixaient. Un bruit de pas derrière lui brisa l'horreur de ce moment, l'arrachant à sa contemplation morbide.

— Alester, venez !

Il leva la tête et reconnut les traits - étirés, terrifiés - de Jael, un scribe du temple qu'il connaissait bien. Il attrapa la main qu'il lui tendait, se relevant avec difficulté.

— Je connais un passage pour sortir du monastère, dit le scribe. Les portes sont bloquées. Venez.

Au ton angoissé de Jaël, il comprit qu'il fallait faire vite. Les deux prêtres encapuchonnés se hâtèrent le long d'un large couloir, ne perdant pas une seule seconde. Garreg Mach regorgeait de passages secrets, mais il ne les connaissait pas tous. Jael écarta une immense tenture, et ouvrit la porte en bois dissimulée derrière. Ils se glissèrent dans un sombre couloir, dont la hauteur diminuait au fur et à mesure qu'ils avançaient. Ils parvinrent enfin à la sortie, une petite porte dérobée en bas des remparts. L'air froid de la montagne mordit immédiatement la peau d'Alester, qui frissonna. La lumière du jour aveugla les yeux verts du prêtre, qui mit son bras en visière pour se protéger de la soudaine luminosité. Le ciel n'était qu'une étendue grisâtre servant de théâtre macabre pour les affrontements qui prenaient place en contrebas, pourtant, la lumière était éblouissante.
Alester comprit vite qu'il venait de quitter un champ de bataille pour en atteindre un autre. Le chaos régnait en-dehors du monastère, Adrestiens, chevaliers saints et personnel de Garreg Mach s'affrontant dans des joutes mortelles. La peur étreint le coeur du prêtre, à l'en faire exploser.

Soudainement, une détonation gigantesque à en faire trembler le sol retentit, accompagnée de hurlements et de bruits de fer s'entrechoquant. Il vit Jaël voler quelques mètres plus loin, soufflé par l'explosion de magie. Par chance, il avait réussi à se mettre à l'abri d'un rocher, mais son comparse n'avait pas eu la même chance, sa tête heurtant un rocher. Alester se précipita à côté de lui.

— Jaël !

Les traits de Jaël déformés par la douleur semblaient le fixer, comme suppliant de l'aide pour ne pas se faire happer par la Faucheuse. L'impact du rocher avait créé une blessure conséquente sur son crâne, de laquelle s'échappait un flot de sang. Il avait vu cette expression horrifiée sur les blessés au Monastère maintes et maintes fois, mais le voir sur le visage d'un être qu'il connaissait et considérait comme un ami était complètement différent.
Il déploya sa magie blanche sur lui tel un châle, tentant d'arrêter l'afflux de sang. Mais plus il se concentrait, plus il pouvait sentir la conscience du moine lui échapper. Il devint inerte dans ses bras, alors que ses signes de vie s'éteignaient petit à petit. Son regard devint vide, comme celui du soldat Adrestien. Tremblant de tous ses membres, Alester interrompit son sort, demeurant impuissant devant le corps du moine inerte. Le sang de Jaël tâchait ses mains et sa tunique, les rendant pourpres. Un soubresaut de surprise frappa le cœur d'Alester devant cette terrible scène, et il réprima à grand-peine la nausée qui montait. Il fallait fuir.
Tel un animal rétif qui courait à sa perte, il dévala la pente rocailleuse, sa capuche solidement maintenue sur sa tête. Un bataillon approchait à l'ouest. Alester n'avait aucune idée d'où il allait. Il n'avait rien à faire sur un champ de bataille, et il faisait une proie idéale. Une flèche vint se planter dangereusement près de lui, effleurant sa tunique et traçant un trait écarlate sur son épaule. Un coup d'oeil par-dessus son épaule acheva de le terroriser : des soldats étaient en train de le courser. Il redoubla d'ardeur dans sa course, avant d'apercevoir un bataillon de Chevaliers de Seiros courir vers lui. Il s'arrêta derrière eux, essoufflé. Leur capitaine le fixa, son armure et ses lames couvertes de sang, alors que ses comparses chargeaient le groupe de soldats venant à leur rencontre.

— Où sont les autres ? demanda-t-il.

Alester resta là, tremblant comme une feuille, et releva le regard vers son sauveur du jour. Il secoua la tête. Il découvrit qu'il était incapable d'articuler quoi que ce soit. Finalement, il croassa :

— J-je ne sais pas...

Le chevalier acquiesca, l'air grave. Il aida Alester à se redresser et dégaina sa lame, se détournant pour repartir au combat.
—Ne reste pas planté là. Prends ton bâton et bats-toi pour la Déesse !

Le prêtre empoigna son bâton avec des mains tremblantes, et courut à la suite du Chevalier, incantant un sort de protection vers lui. Quand le bataillon approcha, il était prêt à accueillir l'inévitable.

Faniahh/Lala/Cyalana