il revenait de quelques courses. rien d'important, des bandages seulement, de quoi panser ses plaies sans par infirmerie passer forcément. affaires prises en compte, son regard s'éloigne de son interlocuteur pour trouver le reste de la place du marché.

un monde chargé, d'odeur comme de bruit : le poisson pas très frais, le fer qu'on bat qu'on chauffe, la viande ouverte aux grand airs tendue à qui - il imagine - vint l'idée de s'en emparer et la cuisiner. tout ça était bien loin du jasmin ou du narcisse, de camphre ou de bouleau près de la serre, ou encore de l'odeur du foin mouillé et le fauve dont transpiraient les bêtes depuis leurs boxes.

son quotidien dès lors s'illustrait dans les repères visuels en plus qu'olfactif, le monde bat à temps plein en cette horaire proche de la soirée. voix s'agencent les autres sur les unes, on crie aux meilleurs affaires à droite à gauche - le monde vivant quand bien même il se fait discret et tisse chatoyante soie dans tout le brouhaha. il construirait ses plans plus tard, compta les écus lui ayant été offert pour sa bourse personnelle d'un haussement d'épaule, ça devrait suffire à lui valoir un passage en ville avec rheddyn.

muscles tirés à l'effort l'accompagnent comme chacun de ses soupirs, il s'habitue à la douleur tant qu'elle ne le fait plus fuir. part de lui avec laquelle faire s'il veut essayer de changer, les efforts se remarquent le long de traits, des mains dépareillées de leur douceur au début de l'année. il devrait les couvrir, quant de poings frapper question il était. caspar voyait les fruits de sa dur labeur en lui même, c'est ce qui fait que bousculé il s'enracine dans le sol, inperturbable.

attention-

c'est bref. toute remarque qu'il eusse fait, on ne lui accorde même point un regard - à la place l'interlocuteur a les yeux virés sur un jeune homme. est-ce un élève ? caspar ne pense pas l'avoir vu suivre les cours. curiosité fait raison de lui et c'est dans l'attente d'écouter ce qu'il vaille qu'il n'obtienne même pas d'excuses qu'ouvre les oreilles le bergliez.

il s'interpose entre des élèves d'habitude. parce que se frotter des adultes finit par lui qui se fait retourner au sol et que c'est plus désagréable que ce qu'il fait croire.

ce n'était raison pour le retenir - ah non. il pouvait pas s'empêcher - réveillé par le feu de l'action. le sang qui fait qu'un tour, il entend son coeur battre d'excitation et le suit, délaisse sa raison. s'il propose d'être entremetteur, c'est bien pour tâter de quelqu'un le visage de son poing. alors c'est quelque peu grimaçant que caspar regarde le ton se hausser, et se dit qu'il faille qu'il intervienne. au pire on le nourrit de son désir de violence, au mieux les deux parts se séparent sans histoires.

hé, pourquoi vous criez comme ça ?

d'une audace pareille - fliquer est nature secondaire, le nez dans ce qui n'est pas ses affaires. on entend certes le bruit des marchands, on sent l'odeur de viande, de sel, et la sueur - mais rien n'interpelle ses sens autant que de l'homme le braillement. c'est dire, de lui qui crie à tout va, il était certain que des fois ils s'entendait pas.

il se passe quoi là ? cette fois adressé non pas au dernier ayant levé la voix mais à son interlocuteur, plus jeune.