en des soirées pareilles où l'on délaisse le conflit pour de cartes les parties, qu'il rit loin de l'odeur du sang, les distractions sont un bonheur présent. qu'on ne le méprenne pas, il n'est jamais aussi vivant que sur le champ de bataille. là où folie le sévit, foudroyante - les flammes intérieures s'étendent jusqu'à son arme, et dans sa voix les ordres. la braise du risque qu'il encourt à chaque claquement de fer nouveau n'ajoute qu'à l'agitation qui l'éprend.

il était certain, si mort l'étreint, il n'en craint pas les desseins.

c'est tout pour moi ce soir, les gars. on le hue, avec quelques remarques désobligeantes - caspar rit la tête en arrière, ce rire ouvert. prenez le comme moi qui vous épargne, hein malhonnêteté s'accepte en quelques remarques, on laisse couler parce qu'il sonne si affable. il était tenu à l'entretien d'armes ce soir et avait deja certainement retardé la tâche. pour quoi ? pour perdre au trois quart de ses parties ? avoir sur les épaules la responsabilité de payer une tournée ou deux à la prochaine taverne qu'irait harceler ces hommes ?

enfin même s'il s'est plaint, sa position s'est maintenue jusqu'au bout. et sa parole, il y tient. il lui fallait se dépenser, quelque chose, fournir un effort : quand même c'est porter cargaisons de matériel à huiler de la grange à un endroit plus confortable pour les entretenir. toute récemment récupérée par l'armée, les anciens soldats occupant ce fort ont tous été dispatchés dans d'autres casernes afin de laisser place à l'armée impériale.

si décision déplut à certains, on suggéra qu'il était important de montrer qu'armée prendrait le rôle de renforcer pouvoir exécutif pour les habitants dudit fort - les protéger d'attaques de brigands fréquentes. biens nombreuses parties du margraviat manquaient de défense militaire. gideon sensé servir le margraviat n'ayant pas présenté de resistance ni d'aide particulière à la défense leur permis de faire le travail plus aisément. du qu'il est agréable de ne pas subir de la saison la sécheresse absurde, les heures à ne pas se demander s'ils n'allaient pas mourir de froid dans leurs pavillons. quand bien de lunes le précédaient, la sévérité du climat tendait à le surprendre toujours.

caspar atteint grange où étaient rangées les armes au besoin de remaniement. près d'un terrain d'entrainement, quelques soldats s'attelaient à leurs duels amicaux, entraînements.  il emporta de ses bras les deux caisses lui étant assignées, par besoin d'exercice plutôt que par utilité car il aurait très bien pu seulement s'assoir sur des bancs et faire ce qu'on lui demandait.

il dut plusieurs fois réajuster façon dont il tenait le bois contre lui, par confort et éviter des accidents avec amoindrie vue. c'est dans les couloirs de la caserne qu'il croise kessara lui adressant un : ah kessara, t'étais pas assignée à l'entretien du matériel toi aussi ? tu veux que j't'attende ?