Tea-master, en rose et or ! Inventaire : ROSE (x2) - thé de seiros (x1)
Epée de fer - Breuvage (x3) - Sceau Obscur (x1) Emblème :
XX Classe :
Mercenaire Anniversaire :
6, Lune du Loup Rouge Métier :
Sous-Officier Rank S :
Personne
Ecus :
3315 Unité : Mode de Jeu : Niveau :
15
Inventaire : ROSE (x2) - thé de seiros (x1)
Epée de fer - Breuvage (x3) - Sceau Obscur (x1) Emblème : XX Classe : Mercenaire Anniversaire : 6, Lune du Loup Rouge Métier : Sous-Officier Rank S : Personne
Ecus : 3315 Unité : Mode de Jeu : Niveau : 15
Sujet: Jardins Secrets || PV Fiona [FB] Jeu 20 Mai - 20:31Enbarr avait toujours éveillé en moi des sentiments radicalement contradictoires. Ville grouillante et admirable où le peuple d'Adrestia s'activait chaque jour pour faire fonctionner l'immense machinerie impériale, elle était aussi le repère de l'aristocratie la plus crasse et suffisante du pays. Parcourir les rues de la ville basse me revigorait autant que les jours passés au palais de l'Impératrice m'épuisaient, et si ce n'était pour le seul fait de se tenir loin du front, je serai incapable de dire si ma présence ici m'était bénéfique ou néfaste.
Écuyer au service d'un seigneur très demandé, il était devenu habituel pour Nina et moi de nous rendre à Enbarr lorsque le prince était en permission, souvent bien peu reposante pour être franc : entre les divers conseils et réunions auxquels il était convié, il n'était pas rare que le général quitte la capitale aussi fatigué qu'à son arrivée. Il était compliqué pour moi de le blâmer : j'avais la chance de pouvoir éviter l'essentiel de ces entrevues, mon nom et mon grade jouant pour une fois en ma faveur, mais le peu auquel j'étais convié me tapait sur les nerfs, et j'étais souvent forcé de faire un effort surhumain pour ne pas copieusement insulter certains de nos interlocuteurs. Nina était alors souvent témoin de mes envolées verbales une fois que nous étions seuls.
Tout cela allait néanmoins bientôt changer, puisque j'avais fait part au prince de mon intention de quitter son service pour rejoindre, officiellement cette fois, l'armée. De ce fait, n'ayant plus à l'accompagner, il était probable que je vive là mes derniers instants dans la Capitale, puisque mes prochaines permissions m'entraîneront très probablement vers le fief de mes parents. Ce n'était pas que la situation me déplaisait en soit, mais la guerre m'avait rendu bien frileux à changer ainsi mes habitudes. Dans la routine se trouve un certain confort quand l'essentiel de nos jours consiste à survivre jusqu'au prochain.
J’avais réussi à me soustraire à mes obligations auprès du Prince pour errer un temps à travers les jardins du palais impérial. Pendant que les pontes du royaume rendaient rapports et compte-rendus à l’impératrice, je préférais me tenir loin de l’agitation. Demain marquait le retour sur le front de l’Alliance et ma prise de fonction en tant qu’officier, aussi je souhaitais profiter des derniers instants de quiétude qu’il allait me rester avant de longues semaines.
Sur ma gauche, un buisson étonnamment remuant du fait de sa nature végétale attire mon attention. Un chat en émerge soudainement, se figeant devant moi, comme si je l’avais surpris dans quelques explorations interdites. Les secondes passent, nous nous fixons, et je sens son regard se faire de plus en plus insistant.
-Ah oui, je vois…
Je plonge ma main dans ma sacoche qui ne me quitte jamais, et après une courte recherche, en ressort une lamelle de viande séchée et salée, de celles que je transporte toujours sur moi pour nourrir les wyvernes des écuries impériales, mais bien souvent les félins qui courent les rues d’Enbarr savent profiter de ma sympathie pour leur espèce. A peine ai-je le temps de me pencher vers l’animal que déjà un ronronnement sonore, certainement à l’idée du repas qu’il va faire. Je le regarde avec un air mi-amusé, mi-exaspéré.
-Entre nous, franchement, t’es pas très distingué pour un chat du palais…
Alors que le bout de viande est bien vite englouti, je me permets une caresse sur le dos du chat, qui ne semble pas broncher. Il y a dans ces animaux un je-ne-sais-quoi de rassurant, comme si leur seule présence me permettait d’échapper au moins pour un temps à la réalité du monde.
Insouciant des choses qui m’entourent. @Fiona von Hresvelg |