La montagne, quoi de mieux que d'être loin du tumulte incompréhensible des humains pour s'adonner à son art. Les hommes, leurs religions, leurs combats sont pour moi des choses bien mystérieuse, en tant que dragon élevé loin de tout ceci, sur l'île d'Odinn, que les hommes sont des créatures étranges ! Et puis il faut avouer que certains d'entre eux ne sont pas gâtés par la nature et ne me donnent pas du tout envie de les figer sûr une peinture, beurk, je suis heureux que la Nature ai fait de moi un être resplendissant de joliesse, si beau et si brillant que je fais naître les jalousies dans mon sillage, et bien des amertumes. 

J'installe mon matériel, transporté dans un sac de voyage bleu, pour capter de mon pinceau ces magnifiques édifices naturels qui s'érige à l'horizon. Je ne sais pas combien je reste, concentré sur mon tableau, mais je finis par le terminer après 5 bonnes heures d'efforts et le poser contre un arbre pour atteindre que le vernis sèche. Je suis vraiment fier de moi, les couleurs sont vives, la luminosité excellente, Oghma rend vraiment très bien sur une toile, mon professeur avait raison, je suis un dragon doué, un véritable bijou, le meilleur des meilleurs. Ce travail me donne finalement soif, très soif même, et je me mets à la recherche d'une source pour boire (et me mirer à l'intérieur). Je finis par en trouver une pas loin de mon lieu de travail et m'abreuve, mais pas que : 

- Oh par l'Hiver, comme ma beauté illumine ce cours d'eau, je suis si bien fait de ma personne que la rivière glougloute de joie. Le noir de mes cheveux fait vraiment ressortir mes jolis yeux, oh rivière, a tu déjà vu passé une telle chose ? 

Et encore, je ne vous ai même pas parlé de ma forme de dragon : 2 mètres de taille, des yeux rouges, des écailles d'un noir exquis, aussi noire que ma chevelure sous forme humaine. Le plus beau de tous les dragons, oh que cela faisait enrager mes congénères. La jalousie touche toutes les races, et je leur faisais de l'ombre, ils n'aimaient pas ça. Bref, je me mire avec passion, avec amour, dans ce cours d'eau, sans me rendre compte de grand chose. 

Je finis par finalement m'arracher a contre cœur de l'eau afin de retourner à mon lieu de peinture pour m'apercevoir que celle-ci avait disparu, mais que mon matériel était encore là, lui, personne n'y avait touché. Sous le choc d'avoir été volé, mais aussi heureux, d'une certaine façon ça prouve que la personne aime et reconnaît l'Art, mon Art, je me change tout de même en dragon et, d'un puissant élan, je m'envole dans le ciel pour essayer de repérer l'affreux voleur. Volant à ras de la plaine, je finis par le voir et, d'un battement d'ailes, je fonds sur lui tel un faucon sur la proie. 

Je fonds sur le voleur, qui est une voleuse pour le coup d'après ce que je peux voir, et j'atterris devant elle, mes yeux rouges la scrute avec intensité, elle est adorable, regardez moi ses oreilles toute mignonne, ce petit nez, qui aurait cru qu'un voleur puisse être aussi choupinou ? Oh Cornélius tu t'égare, de vous deux, c'est toi le plus mignon ! Je m'approche d'elle sans nulle intention de lui faire du mal, elle a l'air si effrayée, pourquoi perdrais je mon temps à faire du mal à une gamine Laguz ? Oui, parce que j'ai remarqué les oreilles de minet, je redeviens humain devant elle.

- pourquoi as tu dérobé ce tableau ?

L'hypothèse de l'admiratrice secrète vient à mon esprit orgueilleux, je passe une main dans mes cheveux et me fais admiré sous toutes les coutures, que ses yeux puissent admirer la merveille, la folle et incroyable perfection de ma silhouette, je n'ai aucun défaut. Quand j'y repense, la jalousie puait dans les cœurs de mes semblables, une perle rare comme moi il n'en né pas très souvent chez les Laguz. Une perle qui conjugue talent et corps parfait, même sous forme dragon, ce n'est pas courant. Un relent d'amertume s'empare de mon cœur, que j'ignore, ils me man.. oh non, bon débarras, stupides dragons qui croient à l'amour éternel, c'est n'importe quoi franchement, quelles sottises. Ne plus revoir ces têtes de crétins me fait un bien fou, eux et leurs plaisanteries ridicules, totalement ridicules ! Au plaisir de ne plus jamais vous revoir bande d'ingrats, j'essaie de m'en convaincre.

Allez, je sais petite, tu es une admiratrice secrète, ne t'inquiètes pas, je ne te tiendrais pas rigueur de ce vol. Cornélius le magnifique te fait la grâce de sa magnanimité !

C'est drôle, j'ai toujours vu les voleurs comme des personnes laides et sans grâce aucune, elle, elle est vraiment très différente du voleur traditionnel que j'ai à l'esprit.


- Je suis Cornélius, le plus talentueux des dragons peintre, le plus mignon également, tu es choupinou, mais tu ne m'arrives pas à la cheville, petite chatte.