Peintre Laguz fait sa pub

Ça fait 1 semaine que je suis arrivé à Fhirdiad, j'ai trouvé une auberge et j'ai commencé à accrocher des affiches un peu partout sur les murs de la ville, avec mon visage si parfait, quel dommage que l'on ne puisse pas s'épouser soi-même parce que je crois que je me serais demandé ma main sans hésiter ! En plus j'ai du talent, oui tout me réussi, c'est formidable, un Laguz comblé de tous les bienfaits de la vie, que peut-on attendre de mieux ?

Bref, l'aubergiste m'a trouvé la meilleure chambre de son établissement en échange d'une petite peinture pour sa fille qui va se marier lorsque il a appris mon métier par le biais des affiches. Je m'attelle donc a la tâche dans ma chambre, ça me prend une partie de la matinée, avec la demoiselle comme modèle. Elle est très jolie, des cheveux blonds, un visage mutin, la taille fine, des tâches de rousseur, c'est un beau sujet pour un tableau, même si je suis le plus exceptionnel des deux. Après ceci, la jeune demoiselle me remercie et prends son tableau avec délicatesse, tableau qui trônera dans l'auberge, même si je lui conseille d'attendre que le vernis sèche avant d'exposer. Ouf, tout ce travail mérite une pause, je passe donc l'autre moitié de ma matinée à m'admirer devant le miroir de ma chambre, m'envoyant des baisers passionnés :

- Ce que tu est éblouissant, tu est si beau que même le soleil est jaloux de toi ! Il brille tellement fort, de dépit, pour éclipser ta splendeur. Je m'aime, je m'aime, oh épouse moi cher Cornélius !  

Des employées de l'auberge qui passent devant ma chambre lève les yeux au ciel puis ricane, elles sont idiotes voilà tout. Elles sont si fades et insipides que cela frise l'ennui. Je ne prête pas attention à leurs gloussements stupides de petites dindes et je sors de l'auberge pour trouver des idées de tableaux. Il fait très froid, nous sommes en hiver, ma saison favorite, mais je ne le crains pas, je peux remercier mon souffle de glace pour ceci. Et c'est là, en flânant dans la ville, que je vois l'impensable : un outrage à la perfection de mon visage imberbe aux courbes si gracieuse. C'est si mal fait que je ne saurais dire si ce sont des moustaches immondes ou des… des… ah, c’est répugnant.

- QUI A OSÉ FAIRE UNE CHOSE AUSSI INFÂME ? MON MAGNIFIQUE VISAGE IMBERBE, QUELLE HORREUR IL EST MASSACRÉ !

Je sens mon coeur qui rate un battement dans ma poitrine devant ce crime impardonnable, innommable, inqualifiable. L'imbécillité est vraiment un vice appartenant à toutes les races, non mais vraiment, me voilà devant une atteinte au bon goût.