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1184.
Cela fait maintenant trois ans que la guerre dure, occasionnant ravages autant sur le plan humain qu’économique. A la tête de l’Empire d’Adrestia, Edelgard von Hresvelg a provoqué un bouleversement majeur en Fodlan.
Pourtant, à l’aube de la nouvelle année approchant, l’Impératrice elle-même a demandé un accord de pourparlers...

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les mots des maux || B E R N A D E T T A

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Nìna von Hresvelg
Nìna von Hresvelg

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MessageSujet: les mots des maux || B E R N A D E T T A   les mots des maux || B E R N A D E T T A EmptyMer 12 Mai - 22:47
A peine avais-tu passé quelques jours sur l’ancien front de Faerghus que, déjà, il te fallait repartir. Et pour quelque chose de peu commun, en ces temps difficiles. Ou peut-être pas, mais ta vision de ce genre d’absurdités étaient flouées de par les années de guerre que tu venais d’accomplir, Nìna.

Es-tu seulement encore un homme ? Difficile à dire.

Vaste sujet sur lequel il ne vaut mieux pas s’étendre pour le moment.

Invité à prendre le thé chez les Varley, tu te doutais bien que la courtoisie n’était sans doute pas le seul leitmotiv de cette invitation. Toutefois, tu acceptas la proposition d’une missive qui ne s’encombrait pas de fioritures. Un simple. « Je viendrais. » et les choses, déjà, se mettaient en branle d’une bien étrange façon, tu le sentais jusque sous ta peau, Nìna.

Le voyage jusqu’à Enbarr, depuis le front faerghusien, fut plus pénible que ce à quoi tu t’étais attendu. Tu parvins jusqu’à l’Orichalque – le manoir de ta mère -, seulement deux jours plus tard. Heureusement, ta génitrice était absente et tu en profitas pour prendre un bain bien mérité et repartir aussitôt. Aucune envie de rester trop longtemps ici, pas après les années d’enfer que tu y avais vécu.

La journée fut ensuite dépensée en paperasse que tu pris le soin de terminer. Enfin, après le repas du soir, c’est dans ton bureau que tu décidas de t’enfermer pour dormir sur le canapé installé juste-là.

Réveillé par les premiers rayons du soleil, c’est seulement après un frugal petit déjeuner que tu partis rejoindre Freyr, ta wyverne d’ébène, pour la monter et rejoindre le Comté de Varley. Huguette resterait au palais impérial ce jour, pour reposer ses articulations déjà grippées par une vilaine arthrose que tu voulais essayer de repousser autant que possible par des soins divers et variés.

Heureusement qu’avec le temps et le terrain, tu avais fini par connaitre presque pas cœur les accès stratégiques aux territoires des familles les plus influentes de l’Empire. Il ne te fut pas difficile d’accéder jusqu’au manoir Varley, devant lequel tu fis se poser Freyr, que tu libéras aussitôt après. Il avait bien le droit de se dégourdir les ailes à sa convenance après ce long voyage. Tu ne gardais que les rennes et le mors avec toi.

C’est ainsi que, cernes pour courtiser tes yeux clairs, tu fis cogner ton poing à trois reprises sur le bois de la porte d’entrée principale.
Bernadetta von Varley
Bernadetta von Varley

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MessageSujet: Re: les mots des maux || B E R N A D E T T A   les mots des maux || B E R N A D E T T A EmptySam 15 Mai - 13:16
les mots des maux || B E R N A D E T T A 3fkc

Désemparée et mutique devant les écuries familiales, elle ne savait pas ce qui se tramait. Les doigts de Bernadetta s’affairaient d’eux-mêmes dans la crinière du vieux canasson qui l’avait vu naître, elle tressait son crin mécaniquement, ses pensées tournées ailleurs. Vers la veille, et le dîner silencieux qui l’avait accueilli. Chez elle.
    Arrivée dans l’après-midi, petite souris aurait voulu disparaître sous le tapis quand le seuil fut franchi. Les majestueuses portes en ébène, sculptées en rondeur par un maître artisan, lui parurent moins immenses ; le guéridon d’entrée dans lequel elle se cognait la tête autrefois, lui érafla mollement la hanche tandis qu’elle avançait, prudemment. Elle avait donné les quelques sous de sa paie à l’aubergiste du “Chez Louis”, un établissement en contrebas accueillant les voyageurs, pour que Lotho y séjourne le temps de sa visite - elle ne voulait pas qu’il le voie. Elle ne supporterait pas qu’on lui prenne son ami. Qu’espérait-elle à longer les murs ainsi ? Drôle de marotte que de rentrer chez ses parents, et prier la Déesse, les dents serrées, qu’ils ne remarquent pas sa présence. C’est le majordome sinistre du Comte qui l’accueillit, seul domestique à demeurer loyal et fidèle auprès de son maître, d’une révérence polie et d’un mouvement de bras guidant jusqu’au séjour. Bernie docile s’exécuta, trouvant le giron paisible de sa mère et l’échine raide de son père. Elle avait gardé la tête baissée sur son assiette durant l’entiéreté du repas, remuant du bout de sa fourchette ses légumes bouillis tandis que sa mère la berçait de questions douces. Répondant par monosyllabes, terrifiée par l’aura lourde de jugement qui planait dans la pièce, elle ne voyait même pas la pointe de son couteau tant ses yeux s’étaient embués de larmes. Au bout de longues minutes le Comte se leva et regagna son bureau, où il passait le plus clair de son temps. Les épaules crispées de Bernadetta se relachèrent à peine, mais elle dégobilla sans respirer un flot de paroles inquiètes. Patiemment, sa mère l’écouta se plaindre de la froideur du Comte, du fait qu’il l’ennuyait, qu’elle n’aurait pas dû revenir, qu’il aurait sans doute préféré qu’elle meurt pour l’Impératrice. “Il ne m’a même pas regardé depuis mon arrivée.” Le chagrin voila un instant les beaux yeux gris de la Comtesse, qui déposa sa main sur les genoux tremblants de son enfant.

    Nadette, vous n’avez pas levé une seule fois les yeux.
Elle pensait avoir changé, grandi. Elle se rendait compte, revenue dans le giron familial, qu’il n’en était rien. Elle était toujours aussi inutile, aussi empotée. Que croyait donc son père, quand il lui avait envoyé sa missive ? Pourquoi avoir écrit qu’il avait des projets pour elle, comme s’il la croyait capable d’accomplir quoi que ce soit ? Il devait y avoir autre chose, il était tout bonnement inconcevable qu’il lui fasse confiance… La pulpe de ses doigts se pressa contre l’encolure de Jasmin, et elle vint se blottir contre lui dans un soupir contrit. Soudain, le vieux cheval se mit à hennir bruyamment et recula vivement, abandonnant Bernadetta qui perdit l’équilibre et chuta, ses genoux nus dans la boue. En poussant un petit cri aigu, bien entendu.

Jasmin…! Oh…? Devant ses mirettes ébahies, une wyverne noire énorme (gigantesque ! Terrifiante ! Avec des dents, et des griffes, et des...yeux...terriblement terribles !) se posa pour venir se rafraîchir à l’abreuvoir commun. Visiblement peu sensible à l’émotion de Bernadetta, il l’ignora royalement tandis qu’elle rampait à quatre pattes pour s’éloigner. A quelques mètres elle se redressa et courut à toutes jambes vers la maison et sa porte d’entrée, filant comme une flèche en criant : UN DRAGON ! FUIIIS JASMIN, COURS !

Devant son refuge, une grande - géante - silhouette auréolée de noire, une allure vertigineuse qui aurait fait détaler Bernie si elle n’avait pas plus peur de la grosse bêbête qui buvait tranquillement. Elle lui rentra dedans sans ménagement, tentant de se faufiler sous son bras pour ouvrir la porte la première. Ledragonvanousdévoreràl’aide !

De l’autre côté de la porte Edward le majordome s’était avancé mais sans se précipiter, respectant à la lettre les instructions de son maître qui lui avait dit de faire preuve de respect, de courtoisie, de prendre soin de leur hôte mais de ne pas exagérer la déférence. Il se disait que le prince restait un homme proche de la plèbe. Edward souleva le loquet d’un geste précis et calme, fermant les yeux pour se garantir du beau soleil il tira lentement la porte… Derrière laquelle il se retrouva brutalement pressé, écrabouillé de l’autre côté par la force d’une aiglonne en panique.
Nìna von Hresvelg
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MessageSujet: Re: les mots des maux || B E R N A D E T T A   les mots des maux || B E R N A D E T T A EmptySam 15 Mai - 14:41
Tu savais que Freyr pouvait être impressionnant. Avec Svarand, ils étaient les deux petits les plus imposants qu’Huguette ait mis au monde, les autres étant sensiblement plus petits et plus fins aussi. Freyr était magnifié par et pour le combat, alors son aspect pouvait effectivement le faire passer pour un être assoiffé de sang.

Bon, en toute honnêteté, même si tu aimais beaucoup cette créature, tu savais aussi qu’elle n’avait pas inventée les mathématiques. Se battre juste pour le plaisir de le faire était quelque chose d’ancrer profondément en lui. Voici pourquoi on le prenait régulièrement pour une wyverne sauvage.

D’ailleurs, si tu n’avais pas été celui qui l’avait vu naître et que tu avais eu à le dresser par la force aux débuts de son apprentissage, sans doute n’aurais-tu pas été davantage rassuré non plus, Nìna.
Mais tu ne t’étais pas attendu à ce qu’un éclair furieux, aux mots tissés bien trop ensemble pour être une véritable phrase, se fraye un chemin sous ton bras pour ensuite ouvrir la porte avec virulence. Que… ?

Le mot « dragon » tinta à tes oreilles alors que tu fis le lien de toi-même, Nìna. Il est vrai que Freyr se croyait un peu trop tout permis. Mais il n’était pas ici sur un champ de bataille, ou ce genre de scènes était monnaie courante. Non, il était ici en territoire sauf. Et il devait donc aligner son comportement.

Tu fis claquer tes doigts pour attirer son attention, ce qui rencontra un succès immédiat. « Freyr, ça suffit, va donc t’abreuver ailleurs. Les lieux sont bardés de rivières et de ruisseaux, arrêtent donc d’importuner les chevaux. Et ne me regarde pas comme ça, je sais que tu comprends parfaitement ce que je te dis. Aller, ouste ! »

Freyr souffla par ses narines dilatées et s’envola rapidement. Il devrait bouder quelques heures, tout au plus.

En attendant, toi, tu avais à faire, Nìna. Car la personne qui avait envoyé bouler le majordome ne pouvait pas être bien loin. Et il te fallait officier des excuses dignes de ce nom pour le comportement de ta wyverne.

Ainsi, tu tendis la main au domestique pour l’aider à se remettre debout et prit l’initiative de fermer la porte d’entrée. Puis, te raclant la gorge, tu fis de ton mieux pour ne pas paraitre trop étrange – difficile pour tes habitudes militaires de se remettre dans un moule civil. « Bonjour ? Navré du comportement de ma wyverne, elle manque parfois de tact. Je suis ici sur invitation. J’espère ne pas déranger outre mesure ? »

Des fois qu’une échappatoire puisse se présenter à toi…
Bernadetta von Varley
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MessageSujet: Re: les mots des maux || B E R N A D E T T A   les mots des maux || B E R N A D E T T A EmptySam 15 Mai - 16:37
Ainsi le grand dadais aux cheveux de jais et à la voix douce (sûrement une ruse pour distraire l’ennemi) était l’allié du terrible dragon ? Une fois à l’intérieur, Bernadetta s’était précipitée derrière le guéridon qui la cachait si bien quand elle était petiote - aujourd’hui, ses deux cuisses dépassaient de part et d’autre du meuble et sa tête ébouriffée s’élevait légèrement par-dessus, pour mirer la mort approcher.

Le dragon parut obéir aux ordres de l’inconnu, qui l’intimait d’aller s’abreuver ailleurs. Était-il son maître ? Lentement, la possibilité que l’homme soit un cavalier et la bestiole une wyverne dressée fit son chemin dans l’esprit fumeux de Bernie, mais ce n’était pas suffisamment clair pour qu’elle se redresse à la vue de tous. Elle laissa donc le siffleur de dragon relevait le pauvre Edward désorienté - pas assez toutefois pour épargner à la Varley une furieuse œillade - et se fit toute petite, en dépit des quinze bons centimètres pris en quelques mois.

Messire Hresvelg, je vous en prie. Hresvelg ? Le nom tinta aux oreilles de l’aiglonne et réchauffa tendrement son cœur. Elle avait beau avoir fréquenté l’Impératrice et faire partie d’une famille importante de l’Empire, elle connaissait mal les proches d’Edelgard. Elle se souvenait vaguement de silhouettes, de sensations, mais si elle devait être honnête : elle avait probablement plus regardé et parlé à des chaussures qu’aux visages de la famille impériale. Votre wyverne n’est sans doute pas étrangère à vos succès sur le champ de bataille, elle est toute excusée. Je vous remercie de me suivre, le Comte Varley se réjouit de votre venue sur ses terres.

Son père avait prévu son arrivée ? Messire Hresvelg souhaitait peut-être son avis sur les opérations en cours… Mais pourquoi ? Bernadetta avait beau ne pas se tenir au courant de ces choses-là, elle n’ignorait pas que l’Impératrice ne portait pas spécialement dans son cœur les ministres. Peut-être envoyait-elle des membres de sa famille pour plus de discrétion ? À moins que ce soit son père qui l’ait invité… Mais pourquoi ?

Timide, elle laissa Edward et leur invité la dépasser sans bouger et les suivit ensuite discrètement, après qu’ils eurent passé le premier angle de la maison. Une ombre dans cette maison qu’elle détestait, elle les vit rejoindre son père dont elle voyait le visage pour la première fois depuis son retour. Il avait vieilli. Ses traits s’étaient affaissés, ses tempes avaient blanchi, mais ses épaules restaient fortes. Son visage lui paraissait plus doux que dans ses souvenirs, néanmoins. C’était si étrange qu’elle détourna les yeux.

Mon prince. C’est un plaisir de vous recevoir, je vous remercie d’avoir accepté mon invitation. Je n’osais pas espérer votre venue dès cette lune, les temps sont difficiles et nous savons tous à quel point l’Impératrice vous fait confiance. Je ferai tout mon possible pour rendre votre séjour agréable et ne pas vous faire perdre votre temps. D’un geste élégant et précis, il désigna le fauteuil le plus confortable de la pièce - le sien - et se rapprocha de celui qui lui faisait face. Il ne s’assiérait que si Nìna y consentait. Il posa quelques questions banales sur le trajet du prince, sur son état de forme et de ses troupes, écoutant ses réponses jusqu’à la dernière miette avant d’enchaîner. À l’embrasure de la porte, Bernadetta demeurait figée et attentive. Elle ne connaissait pas ce reflet de son père, et son cœur s’emballait à cette idée. De plus en plus rongée par la curiosité, elle fit un faible pas en avant, s’attirant le regard intense de son père. Il la mira en silence, et ses yeux glissèrent de son visage stupéfait jusqu’à ses genoux boueux - un rictus passa au coin de ses lèvres sans s’y attarder.Ma fille, Bernadetta. Je l’ai parfois emmené au palais, mais elle est tellement discrète, je ne pense pas que vous vous en souveniez. Bernie était le genre de petite fille à se cacher dans les rideaux pour éviter de parler - pas étonnant dans ses conditions que cet abruti de von Aegir ait refusé de la marier à son fils - songeait-il avec amertume.Elle a eu l’honneur de faire ses classes avec notre Impératrice. Son regard froid se posa sur sa fille, et il attendit. Un instant pétrifiée, la panique gonfla les poumons de la jeune femme qui déballa brutalement ce qu’elle pensait devoir dire. O..oui ! Enchantée monsieur, messire, Hresvelg ! Je..je suis désolée, c’est moi qui ai… j’ai, votre wyverne… Le Comte éleva doucement sa main. Allons, Bernadetta. Tu sembles essoufflée. Tu devrais aider Edward avec le thé.

Trop heureuse de disparaître - même si un pincement mauvais lui agrippa brutalement l’estomac - elle s’enfuit vers les cuisines, non sans se prendre les pieds dans le tapis en partant.
Nìna von Hresvelg
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MessageSujet: Re: les mots des maux || B E R N A D E T T A   les mots des maux || B E R N A D E T T A EmptySam 15 Mai - 21:36
La rigidité et la froideur de cet accueil – pas à ton encombre, mais plutôt d’une manière globale – n’eurent rien pour te plaire, Nìna. Mais tu fis front et acta comme si de rien n’était, suivant le majordome dans les escaliers alors même que dans ton dos pointait une présence. En aucun cas une menace – tu ne le sentais pas ainsi, loin de là -, mais une présence tout de même. Toutefois, tu ne permis pas à ton regarde dévier trop loin, déjà ton hôte se tenait là, à portée de ta paume. Il te fallait être honorable et rendre fier l’Impératrice.

Mais son appellation de ta personne déjà te gêne. D’un sourire crispé, tu te sens obligé de corriger. « Je vous en prie, appelez-moi Nìna. ». Et voici qu’il débite paroles et remerciements de ta venue. En toute honnêteté, tu n’écoutes bien qu’à moitié. Mais lorsqu’il te propose de t’assoir, par politesse, tu commences à rejoindre le fauteuil qui t’est désigné.

Toutefois…

Avant même que tes genoux ne commencent à se plier, ton regard glisse sur une silhouette timide, dans l’entrée de la pièce. Bernadetta. Oh.

Tes yeux captèrent le rictus désagréable au coin des lèvres du Comte de Varley. Tu avais peut-être perdu une partie de ta vue et donc, ne pouvais plus manier l’arc à ta guise, comme avant – pour le moment, du moins -, mais les choses de ce genre restaient suffisamment à portée de tes capacités pour que tu ne les rates pas. Et cela te déplu fortement, bien que tu n’en montrais rien.

Tu savais, par Edelgard, que se méfier des Ministres était chose normale et qu’il ne fallait jamais baisser ta garde ne leur présence – n’avaient-ils pas piégé votre père, après tout ? D’autant que, de mémoire, Varley était assigné à résidence depuis un bon moment, maintenant, Nìna. Si ta présence en ces lieux lui faisait espérer l’hypothèse d’un retour en grâce aux yeux de ta jeune sœur, tu te ferais un plaisir de lui annoncer qu’il n’en était rien.

En attendant, par esprit de contrariété – une chose qui s’était développé chez toi, ces dernières années -, tu te glissas habilement à la suite de sa diatribe et t’éloigna du fauteuil. « Merci, mais je n’ai pas besoin de m’assoir, finalement. » Qu’il reste debout, avec ses genoux en souffrance – du moins, c’est que qu’il te semblait être. Tu avais une excuse toute trouvée pour ne pas t’assoir, le voyage assis à dos de wyverne était épuisant et rester un peu débout était une bénédiction. Ton ex-épouse serait sans doute fière de toi et de cette facette nouvelle de ta personnalité. Tu apprenais à défendre tes intérêts avec un peu plus de hargne, Nìna.

« Et détrompez-vous. J’ai entendu beaucoup de bien de la part de votre fille. Sa majesté m’en à fait l’éloge à plusieurs reprises. » C’était faux, mais était-il obligé de le savoir ? Non. Pour le moment, tu te plaisais à avoir la main sur cette partie floue de la conversation. « Je suis par ailleurs très surpris que ce ne soit pas là la première chose que soyez en mesure de me dire. Mais dans votre condition, j’imagine que les nouvelles du front ne vous parviennent que peu. »

Qui veut se frotter à un Hresvelg subira d’abord les serres de l’aigle.
Bernadetta von Varley
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MessageSujet: Re: les mots des maux || B E R N A D E T T A   les mots des maux || B E R N A D E T T A EmptyJeu 27 Mai - 20:28
Bernadetta envolée sur un compliment qui allégeait son cœur, le père posa un regard contemplatif sur le jeune Prince. Il était sincèrement curieux d’apprendre que sa fille ait pu s’illustrer aux yeux de l’Impératrice, et surpris que cette dernière passe outre son dégoût pour les traitres à son père pour dégoter quelques qualités chez son aiglonne déplumée. En envoyant son héritière à l’Académie, il avait vaguement caressé l’espoir de la voir sortir de sa coquille mais avait été déçu, une fois de plus, par le caractère timoré d’une petite qui semblait incapable de s’épanouir dans quoique ce soit. S’il s’était rabattu sur son neveu, Wolf, c’était pour garantir un avenir glorieux à son Comté.

Jamais cette ambition ne lui avait paru si lointaine.

Je suis ravi de l’apprendre, Nìna. Un sourire esquissé, il inclina respectueusement la tête. Effectivement, de telles nouvelles ne me sont pas parvenues, et ma fille ne s’est pas vantée de ses efforts. Sauriez-vous me restituer les éloges de sa majesté ?

Il n’avait pas souvent vu Edelgard, traitant majoritairement avec le Duc pour les affaires de l’Empire. Il ne témoignait qu’un intérêt poli et de circonstance pour les enfants de Ionius IX - il avait veillé, néanmoins, à leur enseignement religieux strict, comme l’exigeaient ses fonctions. Du reste, il ne partageait pas les vues de la jeune Impératrice et estimait qu’il était trop âgé et élimé pour sortir glorifié de cette affaire. Les intérêts de sa maison seraient portés par Bernadetta et Wolf, et il pensait aujourd’hui qu’il y avait plus à gagner qu’à perdre à se rapprocher des illustres Hresvelg.

Je connais mal notre Impératrice, je dois l’admettre. Je pensais que mon honneur taché à jamais par la trahison éclabousserait ma fille aux yeux de votre famille. De plus, la jeune femme qui était revenue contrite sous son toit ne lui avait pas paru plus intéressée par la politique que quand elle était partie, des années auparavant. Les émois des grands de ce monde, les guerres, les négociations, cette danse s’exécutait dans un univers que Bernadetta tenait à l’écart. Il avait longtemps cherché à ouvrir sa bulle, sans aucun succès. Elle a été choisie. Elle a reçu un emblème, la bénédiction de la Déesse, aussi ai-je toujours considéré comme évident son exceptionnalité. Pourtant, mon épouse m’a remis dans les bras une petite perdue, craintive, difficile. J’ai manifestement échoué à la guider. Il se confiait avec une rigueur étonnante, énonçant les faits tout en demeurant droit et calme. Pourquoi en dire autant au Prince ? Si je ne m’abuse, vous avez également connu la joie et les inquiétudes de la paternité. Je l’ai moi-même beaucoup désiré, mais c’est désœuvré que mon enfant m’a laissé. Bernadetta est fragile et je m’inquiète pour elle, tandis qu’elle s’inquiète pour tout. Lentement, il prit place au final dans le fauteuil en face du sien, s’affaissant quelque peu contre le dossier. Tant pis pour l’étiquette, au fond, le prince ne semblait pas y attacher grande importance. Veuillez m’excuser Nìna. Me voilà vieux. Il croisa ses mains aux longs doigts sur ses genoux, vrillant son regard d’acier dans celui du prince. Vous devez vous poser des questions, à m’écouter ainsi déblatérer. Soyons clairs, si vous le permettez. Quelles qu’aient été mes intentions à l’époque où j’ai comploté, je suis aujourd’hui dans le cas des perdants de l’Empire. J’ai sali le mauvais nom, péché en tant qu’homme, et échoué en tant que père.

Un père qui apercevait très bien l’ombre d’une silhouette, glissée derrière la porte du salon.

Ma Bernadetta n’est ni brave, ni stratège. Elle a pour elle un cœur immense, et la capacité de voir des qualités chez les autres, même les pires d’entre nous. Ses yeux effleurèrent la silhouette du prince, de haut en bas, toujours aussi calmement. Si je devais faire un pari, je dirais qu’Edelgard a vu ce trait chez ma fille et estime que le monde auquel elle aspire aura besoin de personnes comme elle. Il tourna alors son visage vers la porte d’entrée. C’est de cela, dont j’aimerais vous parler, si vous le voulez bien. Mais avant, je crois que le thé est arrivé.

Foudroyée, Bernie s’avança alors, son plateau tremblotant légèrement entre ses doigts crispés. Na..navrée pour le retard… Gauche jusqu’alors, elle se concentra de toutes ses forces pour servir le thé, trouvant du réconfort dans la contemplation muette des feuilles de thé qui flottaient doucement à la surface de l’eau. Elle n’avait pas tout entendu, mais son cœur tambourinait lourdement dans sa poitrine. Que devait penser le Prince, de tout cela ? Elle était convaincue de ne pas mériter son attention, et si Edelgard lui avait parfois accordé la sienne, c’était parce qu’elles étaient d’anciennes camarades… Rien de plus.
Nìna von Hresvelg
Nìna von Hresvelg

Empire d'Adrestia
Inventaire :

les mots des maux || B E R N A D E T T A Kdo ROSE (x1) - ticket B
Emblème :

XX
Classe :

Chevalier Wyverne
Camps :

  • Neutre
Anniversaire :

XX
Métier :

Général d'Adrestia
Rank S :

Personne
Ecus :

700
Unité :

les mots des maux || B E R N A D E T T A Sprfnina
Mode de Jeu :

Classique
Niveau :

20
Inventaire : les mots des maux || B E R N A D E T T A Kdo ROSE (x1) - ticket B
Emblème : XX
Classe : Chevalier Wyverne
Camps :
  • Neutre
Anniversaire : XX
Métier : Général d'Adrestia
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Ecus : 700
Unité : les mots des maux || B E R N A D E T T A Sprfnina
Mode de Jeu : Classique
Niveau : 20


EXP: 04750
MessageSujet: Re: les mots des maux || B E R N A D E T T A   les mots des maux || B E R N A D E T T A EmptyDim 30 Mai - 22:42
Tu aurais dû t’en douter, Nìna, qu’il allait apprendre à maîtriser cette vague venimeuse que tu lui envoyais. Ce genre de vieux loup rusé sait comment retourner les situations à son avantage et trop le nourrir de par le sel de tes propos serait une erreur. Tu serres les mâchoires, Nìna, pour te contenir et éviter d’en dire trop lorsqu’il n’y a rien à en extirper, de cette situation maudite.

Tu le vois s'asseoir, l’écoute déblatérer sur les emblèmes, dont celui de sa très chère fille. Et blah, et blah, et blah. Mais quelque chose te fait tiquer, toujours, dans ses paroles. Si seulement Freyr n’était pas parti en chasse, peut-être aurais-tu ouvert directement la fenêtre pour t’enfuir le plus loin possible d’ici.

Non, Nìna. Et tu le sais bien.

Tu n’aurais jamais fait cela. L’idée était séduisante à tes pensées mais rien de plus. Les incarner dans ce monde aurait été contraire à ton caractère. Ton changement ne s’est pas opéré si profondément, guerre ou pas guerre.  Tu reconnais au moins à ce vieillard qui n’a plus rien de l’éclat qu’il a pu un jour à voir - même si cela reste à prouver- sa lucidité. Et ses propos te feraient presque sourire s’ils n’étaient pas emprunt des douleurs que tu ressens encore parfois, tard le soir, aux prises avec tes cauchemars. Le Varley a été impliqué dans tes cicatrices de jeunesse, c’est une chose qui ne pourra jamais être changée. De là à lui pardonner… Tu ne sais pas, Nìna. Tu as le cœur tendre, alors peut-être.  Mais dans tous les cas, il ne faudrait guère se méprendre sur le fondement même de ta décision à venir.

Tu allais pour répondre lorsque Bernadetta, la fameuse, entra dans la pièce avec le thé. Ta gorge se noua à l’idée qui se tramait au fond de ton crâne. Tu avais déjà compris, Nìna, mais ne voulais pas y croire. Il te fallait des mots pour admettre ce que l’on attendait là de toi. Et d’elle. Tu ne lui offres qu’un regard furtif avant de te détourner, pour ne pas la gêner. Ce n’était qu’une enfant. Elle a le même âge qu’Edelgard et déjà, elle est précipitée dans une réalité trop quémandeuse d’horreurs pour qu’elle parvienne à s’y frayer un chemin.

Tu comprenais cela, Nìna. Sans doute mieux que quiconque. Mais toi tu n’as pas eu le choix que de t’y noyer toujours plus, toujours plus profond. Pour Edelgard et pour l’Empire.

« Bonjour, Mademoiselle von Varley. » lui adresses-tu avec toute la bienveillance dont tu es encore possible, joignant un geste de courbette réglementaire aux salutations. Puis, ton attention se porte sur la tasse de thé tendue à l’instant. Tu l’attrapes et attends un peu de la porter à tes lèvres, Nìna. Il ne faudrait pas te brûler la langue alors que déjà tu t’es brûlé les ailes au soleil des ambitions de ta sœur. Tu ramènes ton regard vers le Comte, installé dans son fauteuil. Il t’apparait si faible.

Pathétique.

Cela ne te ressemble pas de penser pareillement, Nìna. Sans doute les choses sont allées un peu trop dans ce sens pour que nous parvienne à arrêter les vannes maintenant. « J’entends ce que vous me dites, Lord Varley. » Tu prends une inspiration avant de poursuivre. « Concernant votre fille, sa Majesté n’a pas tari d’éloges à propos de son courage et de sa maîtrise de l’arc, ma foi, exceptionnelle. » Cet aspect de toi te démanges encore. « Ayant moi-même maîtrisé l’arc des années durant, je suis ravi d’apprendre que cette arme ne tombe pas en désuétude. » S’il n’y avait que cela, Nìna…

Tu portes le breuvage à tes lèvres, laissant le thé noyer tes mâchoires. « Quant au reste… Ma foi, la décision reviendra à l’Impératrice de se prononcer sur votre trahison, en effet. Sachez seulement que les Hresvelg, s’ils peuvent parfois pardonner, n’oublies jamais. » Ton regard s’ancre dans le sien avec plus d’intensité alors. « Et surtout que nous savons faire la différence entre deux générations. » Car toi, au moins, Nìna, ne te perdais pas en filiation. Désormais, qu’il comprenne ou non le sous-entendu n’était plus de ton ressort.

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