Sujet: Re: La ménagerie de la Très Haute ☼ Thomas & Crowley Mar 18 Mai - 21:35On pourrait croire que la présence à Leicester d'une petite unité de chevaliers de Seiros serait dû à un fait notable...mais non. Deux semaines de voyage pour finalement une mission de routine. Notre aide, était franchement dispensable pour l'appréhension de quelques déserteurs de Faerghus s'étant terré dans un petit village qui ne doit compter guère plus de 100 habitants. Face au déséquilibre évident, les fauteurs se sont rendus sans opposer aucune résistance.
Je suppose que tout ceci est davantage une manœuvre politique qu'une nécessité militaire, Seiros améliore ses relations avec l'Alliance qui améliore à son tour ses relations avec le Royaume. Un triangle vertueux même si je me demande bien pourquoi Leicester a accepté cette aide...Une méconnaissance des forces en présence par les hauts-dignitaires ? Une demande qui a été traité à la va-vite pour se focaliser sur des affaires internes plus urgentes ? Un haussement d'épaule avec en guise de réponse « Si ça leur fait plaisir de nous aider, qui sommes-nous pour les en empêcher ? » tout cela dans une parfaite désinvolture ?
Je ne le saurais jamais au vu de ma position hiérarchique, et je me pose probablement beaucoup trop de questions sur une affaire aussi anecdotique.
Notre mission faîte, notre capitaine nous accorda quelques jours de quartiers libres. Nous étions autorisés à faire à peu près ce que nous voulons dans le respect bien sûr des règles locales, et du moment que nous nous rendions à l'heure au point de rendez-vous.
Je crois que comme nous tous, le capitaine eut de trop grandes attentes sur cette mission, un peu frustré il voulait certainement profiter du voyage pour jouir du cadre bucolique environnant. Nous avions de toute façon, fini la mission bien avant la date limite qui nous a été imposé par la hiérarchie, de ce que j'ai compris.
La plupart de mes compagnons ont opté pour les plaisirs simples que l'on peut traditionnellement s'offrir lorsque l'on voyage, à savoir, courir les jupons en mettant en avant l'exotisme local que l'on représente comme « argument de vente », ainsi que découvrir la gastronomie des autochtones en particulier l'alcool.
Pour ma part, je voulais davantage découvrir les paysages champêtres que ce pays pouvait m'offrir. J'avais déjà de quoi camper seul, je me suis donc rapidement éloigné de mes frères d'armes pour m'enfoncer un peu plus dans la campagne de l'Alliance.
Je rencontrai quelques locaux qui m'indiquèrent un petit bois fort joli qui faisait la fierté de la région. Je suivis leurs conseils et arriva rapidement dans la forêt, galopant à toute allure profitant pleinement de la brève liberté qui m'était donné.
Le bois présentait effectivement un cadre plutôt idyllique, la lumière filtrée en partie par le feuillage ainsi que l'herbe et la mousse d'un vert émeraude intense donne un charme tout particulier à l'endroit.
Après quelques heures de contemplation, j’installai rapidement mon bivouac afin de profiter de quelques œufs frais que j'avais acheté la veille à des locaux. Mon omelette aux champignons prête (car oui, j'ai ramassé quelques champignons comestibles sur le chemin, uniquement ceux que je connaissais), je m'apprêtais à enfin profiter d'un vrai repas plutôt que de denrées militaires lorsque j'entendis un cri strident.
Je me retrouve face à un dilemme, cette omelette m'appelle de tout son être et ce cri pourrait être aussi bien un entomophobe (peur des insectes) qui eut la mauvaise idée de se balader en forêt, qu'un problème bien plus grave. Je soupirai avant d'engloutir mon omelette le plus prestement possible, avant de grimper sur mon destrier et de me diriger vers la source approximative du cri au travers des arbres et du relief.
Ce n’est pas gâché, mais ne pas avoir pleinement profité d'un met comme celui-ci est une véritable tragédie. Je regrette déjà ce repas si rare pour un soldat, sacrifié sur l'autel de la gloutonnerie. J'espère que je n'aurais pas gâcher mon repas pour rien, sinon, je donnerai une raison de crier à ces alburostres !