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1184. Cela fait maintenant trois ans que la guerre dure, occasionnant ravages autant sur le plan humain qu’économique. A la tête de l’Empire d’Adrestia, Edelgard von Hresvelg a provoqué un bouleversement majeur en Fodlan. Pourtant, à l’aube de la nouvelle année approchant, l’Impératrice elle-même a demandé un accord de pourparlers...
Sujet: Bonheur éphémère ☼ Caspar Dim 25 Avr - 16:47
Lendemain de l'armistice. Comté de Charon sauvé in extremis. Tout juste une accalmie. Colère et frustration parmi les troupes adrestiennes. Pas pour Kessara. Indifférence face aux appétits de chacun. De toute façon, la guerre finirait par reprendre. C'était inéluctable. Les soldats du Saint Royaume seraient-ils plus préparés, dans un an ou deux ? Difficile à dire. Au milieu du chaos engendré par ce cessez-le-feu, la demoiselle s'était immédiatement préparée à son départ. S'il n'y avait plus aucun ennemi à occire, alors son contrat ne valait plus rien. Là uniquement par appât du gain. Rien d'autre. Pas au départ, en tout cas. Visite expéditive auprès de l'intendant du camp. Pour l'informer de son départ imminent. Aucune envie d'être considérée comme une traîtresse, à ainsi décamper dès les armes déposées. L'horreur l'attendait ailleurs, patiemment. Congédiée, comme elle l'attendait, l'espérait, ses pas l'emmenèrent lentement mais sûrement jusqu'à sa tente. Pas grand chose à y récupérer. Quelques tenues. Ses livres de magie. Frivole en apparence seulement. Austérité était le vrai mot d'ordre, lorsqu'on pénétrait son intimité. A quoi bon s'encombrer de babioles inutiles ? Elle qui était constamment sur la route n'avait pas le loisir de transporter n'importe quoi à travers tout le continent. Pouvoir décamper, à tout moment. Sans perdre de temps. Mais du temps, elle allait en perdre, cette nuit là.
Une fois ses affaires préparées, rangées, une pensée parasite vint envahir son esprit. Prévenir. Prévenir qui ? Lui. Silhouette virile qui hantait ses nuits. Qui nichée contre elle, la faisait frémir, soupirer, exploser de joie. Caspar. Cet abruti. Ce génie. Cet homme qu'elle désirait ardemment. Plus que tout au monde. Kessara s'était imaginée, bêtement, qu'elle aurait pu se satisfaire de son corps. Rien que de son corps. Mais à le dévorer, constamment, toutes ces années, elle s'était habituée à bien plus que ses caresses. Ses réflexions maladroites. Son rire sonore. Lui, tout de lui, tout simplement. Le mauvais comme le bon. Cruelle erreur, de s'imaginer que son cœur serait resté de marbre. Sentiment partagé. Que lui avait eu le courage d'énoncer une lune plutôt, dans le confort de son antre. Il tenait à elle. De si simples mots, une émotion aussi vieille que le monde et pourtant... Ce n'était pas ce qu'ils s'étaient promis. Ils s'étaient promis indifférence, distance. Pouvait-elle le lui reprocher, d'avoir ainsi flancher ? Non. Car elle aussi, s'était abandonnée aux assauts du bonheur. Conversation écourtée par cette panique qui était venue la déposséder de tout bon sens. Il lui fallait du temps. Du temps pour réfléchir à ce qu'il venait dire. A ce qu'elle voulait. Comme il était difficile, d'ainsi faire confiance à un homme, quand tous les hommes de sa vie s'étaient contentés de profiter d'elle.
Deux options s'offraient à elle. Fuir comme une lâche. Sans lui dire mot. Sans le prévenir. Ou bien le confronter. Lui dire le fond de sa pensée. Peu importe sa décision, elle le savait, elle n'en ressortirait pas indemne. Alors elle fit le choix qui lui semblait le plus approprié. L’honnêteté. Qu'importe, qu'elle souffre. Elle lui devait bien au moins ça. La vérité. Mais quelle vérité, au juste ? Même elle n'en était pas encore sûre. Lui dire qu'elle comptait partir, simplement ? Ou tout lui dire ? Lui dire qu'elle aussi, entrevoyait entre eux bien plus que la luxure ? Incertaine, Kessara se décida tout de même à rejoindre lentement mais sûrement les appartements de son amant. Quelque part, elle espérait, bêtement, qu'il la rejetterait. Qu'il la pousserait à partir. Qu'il couperait ce lien privilégié qu'ils partageaient. Ce serait plus facile, tellement plus facile, qu'il prenne la décision tout seul. La demoiselle n'en était pas capable. Pas encore. Toute aussi lâche que naïve. Voilà ce qu'il se passait, lorsqu'elle baissait sa garde. Lorsqu'elle laissait quelqu'un pénétrer son domaine. Dans tous les sens du terme. Angoissée, mais ne laissant rien transparaître, elle arriva finalement à destination. Tapisseries faisant office de porte d'entrée écartées de ses doigts experts. Combien de fois était-elle venue, jusque là ? Une centaine de fois ? Plus que ça ? - Caspar ?
Caspar von Bergliez
Les Bro casseurs de porcelaine
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le comte leur avait échappé. derrière des mains d'une force de l'ancien royaume inespérée. caspar s'était étouffé toute frustration devant division, échec miroitait son incompétence de fatale façon. tout débordement de sa part à l'annonce d'une paix nouvelle lui vaudrait sa peau.
il devait entre autre s'atteler à tâche qui le déplaisait : les lettres à foison - expliquer pourquoi et comment en tant que général de division il a failli dans sa mission. à proches comme à supérieurs, il avait l'idée en horreur. prix à prévoir le destin, à jouer au malin, se paie dans la réticence à laquelle il se donne à l'exercice.
la plume n'aura jamais été son fort, mais il fait. bien, du moins, comme il le décrit : court, clair - concis. puis avec sa colère, il fit. on comprendra ses états d'âmes, à le laisser dévorer - ses attentes, ses rapports sont susceptibles de changer. et guerre n'était pas le seul terrain sur lequel il pouvait le constater.
l'avait informé l'intendant du camp en personne de kessara le départ. surprise plus qu'autre chose fut-il de l'entendre. est-elle partie immédiatement ? sans, sans... ? caspar trébuche sur ses mots maladroitement, le regard perdu avant de remercier lieutenant de l'avoir tenu au courant. la concernée n'est pas venue le voir immédiatement.. non. il irait vérifier avant de tirer des conclusions. il ne sait pas comment, mais il chercherait, ça n'a jamais été son fort de se faire des plans qui tiennent la route.
le temps lui manque pourtant, le travail l'accable, des points doivent être faits. entre l'état des soldats, le nombre de pertes, raviser le plan d'action conséquent d'être livrés à eux-même sans trop d'instructions - les heures s'écoulent sans qu'il prête attention. le soleil n'est plus quand il y repense, et l'agacement se fait intense. quoi, maintenant ? va-t-il vraiment passer le pas et chercher il ne sait quoi il ne sait combien de temps ?
qu'essayait-il de prouver ? c'était lui qui avait fauté, incapable de garder pour lui secret qu'il pense à elle plus souvent qu'elle ne voudrait. leurs termes stipulaient nul attachement, alors évidemment. alors évidemment qu'elle serait partie, sans un mot - son travail était terminé elle ne répondait à plus rien ni personne. rester serait de la folie. qu'elle reste-
caspar ? kess- -il en avait l'envie. en plus d'elle avoir l'envie.
deux désirs demeurent pour l'instant inassouvis. alors à la voir c'est l'étreinte immédiate, douloureuse d'une promesse d'un départ couplé le soupir de soulagement, le rire éclatant.
j'me suis fais un sang d'encre, t'as pas idée. on m'a dit t'étais partie j'pensais.. avoué entre une pause et quelques regards effacés. que tu l'aurais fais sans un mot. quand s'éffacent incertitudes, c'est belles illusions dans l'attitude, à l'image du reflet qu'on trouve, il n'y a qu'elle dans son regard - et d'un soldat la fierté dérisoire. il oublie qu'il y a toute logique à ce qu'elle s'arrache de lui (pour réfléchir, pour respirer).
Il était là. Trônant fièrement au milieu de son antre. Expression indéchiffrable. Kessara n'était plus sûre de rien. Le savait-il déjà, qu'elle allait partir ? Était-il en colère ? Triste ? Soulagé ? Hésitation. Que dire ? Que faire ? L'impression d'être redevenue une enfant. Une enfant qui venait de faire une bêtise, et qui attendait de recevoir sa punition. Pas la force d'esquisser le moindre mouvement. D’entrouvrir de nouveau ses lèvres. Bête sauvage fondant sur elle, prêt à attaquer, violenter... étreindre ? Bras musclés l'enserrant, l'empêchant de fuir. Comme si rien n'avait changé. Comme s'il la voulait encore, comme il l'avait voulu toutes ces années. La demoiselle vint reposer sa tête dans le creux de son cou. Senteur si familière. Son odeur à lui. Enivrée par ce qui était sien, et qui bientôt ne serait plus rien. Ô comme l'envie de le consumer en cet instant était forte. Faire danser sa langue tout le long de sa mâchoire. Le faire soupirer. Lui rappeler ce qu'elle était capable de lui offrir. Plaisir... Amour ? Les gestes, bien vite, seraient remplacés par les mots. Mots qui ne pourraient être que douloureux. Kessara ne voulait pas s'exprimer. Voulait rester comme ça, contre lui, à jamais.
Mots susurrés, doucereusement, contre son oreille. Inquiétude palpable, se devinant derrière chacun de ses mots, le ton de sa voix. Tout. Cœur s'emballant d'amour, à l'entendre ainsi s'ouvrir. Méritait-elle un tel homme ? Pas pour le moment. Un jour, peut-être. Offusquée, juste un instant, qu'il puisse la penser si lâche, si mauvaise. A ainsi se garder de lui avouer tout ce qu'elle ressentait pour lui, il ne fallait pas s'étonner qu'il en vienne à une telle conclusion. Hypocrite. Idiote. - Caspar... Comme si se contenter de prononcer son nom lui permettait de se recentrer sur ce qui importait. Lui. Eux. Lui, surtout. - Je ne suis pas un monstre. Tu m'as tant apporté, toutes ces années. Partir, sans te voir ? Non... Évidemment que non. Kessara s'en voulait terriblement. D'ainsi le torturer. D'avoir été si malhonnête qu'il ne s'attende à rien de plus de sa part. Étreinte prenant fin, sous son propre accord. Impossible pour elle de réfléchir, de se montrer pragmatique, quand elle pouvait sentir contre son épiderme le souffle chaud de son amant. - S'il n'y a pas de combat à livrer, je n'ai plus ma place ici. Constat froid, mais réaliste. Elle se devait de vivre, survivre. Et jouir dans son lit à lui ne suffisait pas.
De nombreuses autres pensées taraudaient son esprit. A quel point il comptait. Comme elle aurait aimé rester. Lèvres scellées à nouveau. La séparation était déjà difficile. Inévitable. A quoi bon lui dire tout ça ? Le blesser ? Le rendre encore plus malheureux ? Il l'oublierait. Comme ils l'avaient tous oublier. Regard fuyant, s'attardant partout sauf dans l'immensité de ses beaux yeux. Pas suffisamment assurée pour l'affronter. La moindre attaque de sa part l'aurait fait perdre. Le mot de trop. Le baiser de trop. Que restait-il à dire ? Rien. Rien du tout. La logique aurait voulu que Kessara fasse volte face, s'en aille loin. Très loin. Pourtant, elle ne semblait pas en mesure d'esquisser ne serait ce qu'un petit pas en direction de la sortie. Comme si malgré elle, son corps l'obligeait à attendre. L'obligeait à prendre ce risque pour, enfin, être heureuse. Poings serrés si violemment que ses phalanges blanchissaient. Tout n'était que chaos. A l'intérieur. A l'extérieur aussi. - Est-ce que ça te va ? Question saugrenue. Une seule réponse acceptable : Non. Plus rien ne faisait sens. Surtout pas elle. Seul lui serait en mesure de décider. Et quelle décision ! Son avenir reposant sur les épaules du plus parfait de tous les idiots.
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Sujet: Re: Bonheur éphémère ☼ Caspar Sam 1 Mai - 17:50
PAIN
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passe par l'oubli de tes soupirs, 1184
Si tu l'étreins, si tu la retiens
attends les échardes au creux de ta main
la (re)trouver pour qu'on l'arrache l'atteint dans le cœur. qu'a-t-il fait qu'on s'en prenne à son bonheur? faut il qu'elle s'érige ainsi tortionnaire ? ils n'ont pas à manquer de la chaleur provoquée d'un départ, ici maintenant lorsqu'il ferme derrière elle la toile aux regards indiscrets agaçants. il y'avait encore la lumière de bougies usées par son travail plus qu'il ne l'était sur son bureau improvisé, du bois usé par le sol par la plume à travers les parchemins la finesse. caspar dans sa frustration brûla également quelques missives, laissant dans son pavillon une feinte odeur de chair.
devant les faits l'impression garçon quémande que de lui on fasse exception : pourquoi mal perpétuer ? façon dont elle a à le regarder ne suffit donc pas pour montrer que nul désir loin de lui s'envoler l'habite ? il n'était pas friand des mots, trop vaseux - aveu de lui tenir plus que charnelle affection n'engageait que lui - il pensa. plus simplement que ça caspar avec la diction était plus que maladroit. mots lui manquent pour dire - et il se bat pour ne pas se contenter de lui arracher les soupirs. c'est plus simple d'agir que de parler. n'empêche qu'est-ce qu'il a envie de la goûter. plus que ça il y avait plaisir mondain à lui voir l'intelligence du regard pourtant quelque fois réprobatrice. même sa colère attisait ses propres flammes - il se voyait l'aimer, kessara, si elle lui permettait.
qu'elle vive pour elle même est un constat d'une banalité ennuyante. plus que quiconque il avait conscience des désirs pour la liberté, ces opportunités qui font rêver - penser à soi et pour soi avant tout. il trouva égoïsme qui lui tordit d'effroi constatant son état. préoccupé par où la trouverait-il dans des heures, des jours, des années ? s'il n'est pas là pour la voir comment peut-il deviner ? des lettres n'apporteront jamais la chaleur de ses sourires, ni la tendresse de ses soupirs.
non, ça me va pas, non. ai-je l'air insensible au point où j't'ai fais penser le contraire une seconde ?
des conflits en l'empire c'est extrêmement courant. s'afflige le général, tait ses mots - ce n'est pas (tout) ce veut dire mais ce furent les premiers propos. ta place n'a pas à être ailleurs, kessara, elle peut être avec moi,
j'y ai pas trop réfléchi mais on peut trouver quelque chose. oserait-il projeter ?
t'es pas encore partie, c'est que tu dois en avoir envie. il flétrit légèrement dans un lent sourire teinté au coeur d'un pincement, et l'assurance, le confort qui le quitte au fur et à mesure. il n'y avait plus l'étreinte famillière ni le gout de poire en bouche - il ferme les yeux et jure, jure qu'il doit se concentrer sur les mots. elle allait vouloir partir pour sûr, n'a-t-il point appris ? et qui était-il à trahir sa promesse, au nom d'envie. on le réprimande pour ce genre de comportement, on le délaisse aux dangers imminents. ... je prend peut-être trop la confiance, j'en sais trop rien.
Sujet: Re: Bonheur éphémère ☼ Caspar Sam 1 Mai - 18:46
Attente interminable. Comme un détenu attendant sa sentence de mort. Épée de Damoclès. Pourtant, seuls quelques instants s'étaient écoulés depuis son ultime tirade. Suffisamment longtemps pour que son esprit s'active. Mille et une pensées à ordonner. Faire sens de ce chaos. De ces sentiments houleux, complexes, qu'elle n'avait pas ressenti depuis une éternité. Depuis toujours, même. Personne ne lui avait fait ressentir un tel désir. Un tel amour. Situation inédite, qui la poussait dans ses derniers retranchements. Faible et esseulée, la fuite avait semblé être l'unique issue. Tout abandonner, sans se retourner. Sans se soucier de son propre bonheur. Et celui des autres. Courageuse face à la mort, face à l'horreur, mais lâche au possible quand son cœur réclamait, nécessitait, bonheur et douceur. Tout ce qu'il était en mesure de lui offrir. Tout ce qu'elle voulait lui donner, en retour. Alors pourquoi hésiter ? Pourquoi souffrir inutilement ? La vie était déjà bien assez compliquée comme ça. La lumière tentait de s'infiltrer par delà ses peurs. Il ne tenait qu'à elle de se laisser inonder sous les rayons de son soleil. Certitude. Soudaine, mais évidente. Que cela ne pouvait pas se finir comme cela. Il ne manquait qu'un signe. L'assurance de sa dévotion pour elle.
Mots criés, hurlement la sommant de rester. De reconsidérer son choix. Un si mauvais choix. Supplique ne tombant pas dans l'oreille d'une sourde. Car elle voulait. Comme lui voulait. Tous ses espoirs réalisés. Une si simple réponse, qui pourtant changerait la donne à jamais. Sa question n'avait été que purement rhétorique. Kessara le savait, au plus profond d'elle, ce que son interlocuteur pensait. Mais les gestes n'accompagnaient pas nécessairement nos pensées les plus profondes. Caspar passait outre les faux semblants. Fidèle à lui même, si brave face à tant de bêtise. Bonheur insidieux s'infiltrant dans son système, à cette stupide demoiselle, comme le plus addictif de tous les poisons. Son cœur se mourrait d'amour. - Non... Tout est de ma faute. Tu ne m'as jamais autorisé à douter et pourtant... Oui. Tout était de sa faute. Il avait respecté ses bien trop nombreuses exigences tout ce temps. Était venu la trouver, quand ses sentiments s'étaient complexifiés. Si une tragédie advenait, elle était l'unique responsable. Les démons de son passé s'étaient joués d'elle. Aveuglée par la peur, la rancœur. Au point de prendre, presque, une décision qui lui aurait été, à jamais, douloureuse. Le bonheur était devant elle, sous forme humaine. Et il suffisait de tendre les bras pour s'en saisir.
Il la voulait. A ses côtés. Un homme se serait-il embarrassé d'une telle compagnie par simple envie d'exploser de joie, chaque nuit ? Certains idiots, peut-être. Mais pas lui. Dents se refermant instinctivement contre ses lèvres charnues. Pour contenir le flot d'émotions qui lui brûlait le fond de la gorge. Pas l'envie de pleurer, d'ainsi s'humilier devant lui mais... Rien de tout cela ne comptait. Alors les larmes fusèrent, délicieusement, le long de ses joues. - J'en ai l'envie, oui. De rester avec toi. Mais... Ce qui est facile pour toi ne l'est pas nécessairement pour moi. A l'échelle de leur existence, être avec lui faisait, peut-être, sens. Mais pas pour le moment. Pas sous les conditions implicites qui se dissimulaient derrière son envie de la garder à ses côtés. Rester, oui, mais pour faire quoi ? Se prélasser dans ses filets, le laissant trimer, travailler ? L’oisiveté était sa pire ennemie. Kessara voulait encore briller de par son talent. Vivre sans s’inféoder à qui que ce soit. Silence juste le temps d'esquisser un pas, puis trois, pour le sentir de nouveau proche, si proche d'elle. - Tu n'en sais rien car je me suis montrée malhonnête... Tu n'es pas le seul, à t'être attaché. Chaque instant de la journée, je m'imagine dans tes bras. Te sentir contre moi. Savoir qu'il n'y a que moi, quand il n'y a que toi pour moi. Ne doutes pas que je veuille rester. Redoutes que je ne puisse pas rester. Le problème n'est pas là. Car je te veux comme je n'ai jamais rien voulu d'autre. L'envie de sceller cette déclaration par un baiser. Mais Kessara le savait, s'ils tombaient dans la luxure, cette discussion n'aurait jamais de conclusion.
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Sujet: Re: Bonheur éphémère ☼ Caspar Mer 5 Mai - 13:59
PAIN
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passe par l'oubli de tes soupirs, 1184
Si tu l'étreins, si tu la retiens
attends les échardes au creux de ta main
les doigts de sa main gauche trouvent désormais ses joues maintenant humides et à la feinte odeur de sel, qu'il essuie. un peu moins ardant quant à sa proposition, son silence se fait sans réprobation. il prend conscience de la culpabilité qu'il crée - quand évidemment désir n'est point de la blesser. vulnérabilité tire les fils de sa compassion, génère l'instinct naturel de protection, non pas qu'elle n'était capable de se défendre - seulement il était désireux de lui accorder cette attention. affection portée ne s'est jamais teintée d'infantilisation ou condescendance - et si enfant il s'insupportait face à ce qu'il interprétait comme tel, maintenant, selon qui lui tient les propos, l'intention est bien susceptible de le toucher.
inutile de trahir la liesse à l'expression quand vint sa déclaration : égard est réciproque. il pouvait déduire, se faire des idées rien qu'à la voir, ou l'entendre appeler son nom, de jour comme dans le noir. le plaisir de l'entendre de ses lèvres dire n'a d'égal. le dire, le répéter et accepter à quel point ça la consume l'éprit de surprise. le sang circule à l'image de l'embarras qu'accompagne l'excès de joie -teint feint cramoisi son teint. les failles dans le rire et désarçonné l'état.
...j'dois sourire comme un idiot là, j'arrive pas à m'en débarrasser- ce n'est peut-être pas le moment de se réjouir, quand elle lui dit qu'elle doit du camp partir, quand elle lui dit de craindre que tout ce qu'il fasse, dise, pour la retenir est inutile. puîné de son exaltation calme l'excitation - ça lui prend quelque moment, l'agitation a l'habitude d'avoir forte étreinte sur lui. installe toi, on va pas rester longtemps debout comme ça.
il prit place sur la chaise de son bureau, le seul endroit disponible pour elle étant du général le lit. officier approcha son support du lit, au cas où lui viendrait l'envie de lui tenir la main - la main seule, il promet.
t'as dis c'est pas aussi facile pour toi, c'est ça ? pourquoi ?
il avait suggéré qu'ils y réfléchissent si elle reste, après tout - si consensus se trouvait il n'y aurait aucune raison qu'elle se défile puisque c'était accord fait dans leurs termes. quelque chose bloque, donc.
Sujet: Re: Bonheur éphémère ☼ Caspar Dim 9 Mai - 14:10
Bonheur communicatif. Le voir ainsi sourire, s'abandonner au plaisir, emplissait son cœur de joie. Pire, ses doigts si familiers s'accrochaient au creux de son visage. Lui rappelait ô combien elle nécessitait ses caresses pour être heureuse. Pas un seul mot, juste ce contact électrique. L'envie de tout abandonner, tous ses espoirs, toutes ses ambitions, pour n'être plus que sienne. Rien de plus que sa chose à lui. Choix de la facilité. Qui finirait par les détruire. Elle le savait. C'était une évidence. Amour passager, mais une éternité d'horreur. S'il devait être à elle, c'était à jamais. Il lui était déjà si difficile de s'ouvrir, de se montrer si « faible »... Alors il fallait que cela compte. Que cela dure. Obligée de contenir ses émotions, le désir. Tous ces sentiments violents qu'il était le seul à susciter chez elle. Sans quoi aucun lendemain ne les attendait. En dépit de tout cela, Kessara était incapable de se soustraire à son étreinte. Car elle était humaine. Et se sentait en paix, à ses côtés. Paix toute relative, pour cet instant seulement. La réalité reprendrait bien vite ses droits. Destin cruel, tissé par la Très Haute. Ou par leurs propres choix. Dans tous les cas, ça n'irait sûrement pas.
Impossible de lui répondre, de soutenir son regard. Entendre cette voix qu'elle aimait tant lui fendait le cœur. Bonheur bien vite remplacé par l'horreur. Aucune surprise. Guidée tel un pantin vers ce lit qu'elle ne connaissait que trop bien, Kessara se décida enfin à porter de nouveau ses deux iris sur la silhouette de son interlocuteur. Mains s'attardant sur les pliures formées par les draps, couettes, et autres joyeusetés de la literie de son amant. Douce ironie que de trôner au milieu de ce temple de la luxure pour discuter... de tout l'inverse. L'amour. Ou quelque chose dans ce genre là. Questionnement légitime de son général résonnant dans le creux de ses oreilles. Il était temps de tout dire. Sans rien retenir. Continuer sur le même ton que sa précédente tirade, ni plus ni moins. - J'ai ma propre vie. Mes ambitions. Tu as ta place, au milieu de tout cela. Mais... je ne crois pas que dédier ma vie à toi, et uniquement toi, soit une sage décision. Pour être pleinement heureuse, j'ai besoin de travailler, briller de par mes compétences. Et... Hésitation. Ce qu'elle venait de dire était déjà difficile à entendre. Un simple constat. On ne pouvait se dédier corps et âme à une seule chose. C'était toxique. Dangereux.
- Qu'envisageais-tu que je fasse, à tes côtés ? Je ne suis pas une militaire. Pas vraiment. Alors quoi ? T'attendre sagement dans tes draps ? Je ne doute pas que cela me satisferait, quelques temps. Mais pas à jamais. Et je doute que tu veuilles d'une moi malheureuse. Je me trompe ? Les lèvres en feu, d'avoir dû exprimer cette si douloureuse évidence. Sa vérité à elle. Elle ne s'en voulait pas, quand bien même elle l'appréciait plus que tout au monde. N'était-ce pas cliché, une femme qui sacrifiait toute son existence pour l'homme qu'elle aimait ? Kessara était sa propre personne. Avait des désirs qui dépassaient d'aussi triviales considérations que l'amour, le désir. Car oui, jusqu'à présent, l'amour n'avait jamais été une priorité pour elle. Il lui sembla bon, pourtant, de venir apposer un bandage sur les plaies qu'elle avait très certainement ouvert dans le cœur de son interlocuteur. Et dans le sien, de cœur, aussi. Pas en lui mentant. Inutile de rassurer par des mensonges. Mais en avançant ce qui lui semblait être, la seule issue. La seule issue pour qu'ils soient, enfin, heureux. - Suis-je obligée d'être à tes côtés chaque instant, pour être tienne ?
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Sujet: Re: Bonheur éphémère ☼ Caspar Dim 9 Mai - 20:47
PAIN
démystification du désir
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regarde le bien, cet amour
1mg d'artifices, de feu dans les yeux
son désir à la discussion descend indécemment. comme fond incandescente bougie fond en cire à ses côtés, patience s'use, pensées fusent. sujet désagréable n'est pas à même d'aider, peine son expression à la réflexion qui cause les maux de crâne. il n'a pas réfléchi non, pas plus que ça. alors il lui fallait trouver quelque chose sur le tas. quoi ? il obstruerait forcément sa définition de liberté, d'intégrité.
jusqu'à lors ils se lâchaient, arrachés par leurs obligations - choses ont fait que leurs chemins se croisaient à nouveau avec des objectifs similaires. seulement, c'était différent maintenant - il le voyait à l'entendre, évidemment. elle parle de rester comme l'emprisonner, comme étouffer ses ambitions, comme cette sorte d'humiliation et non en objectif parallèle à ceux qu'elle avait déjà - comme si c'était forcément incohérent.
caspar était incapable de lui en vouloir. il ne se voyait pas tout lâcher pour elle comme il semblait demander à ce qu'elle fasse. pour lui question d'honneur, nation, responsabilité, raison, ego - alors amenées complications par sa requête frustre sa compassion. il s'en voudrait de lui empêcher de vivre, de lui prendre des opportunités pour un simple souhait. alors général se défait de l'autorité qu'il veut exercer - craignant qu'autrement ça ne lui ressemblerait.
exactement ce qu'il demandait il n'était certain, il voulait d'elle c'est vrai - énoncé comme elle le disait sonnait si malsain. ne pas s'inquiéter d'où elle soit, ou la perdre motivait ces desseins, certes. mais caspar ravise, il n'a jamais eu aucune emprise - sur lui-même non plus d'ailleurs.
il craque - trop fort.
trop près - il faut croire que jurer sur la très-haute n'a pas de valeur. elle du bout du lit, enfin - une excuse pour l'embrasser, avec de tels propos, comment ne pas ? nan, c'est que j'aime te savoir près de moi, c'est tout. la honte déborde après toutes ses promesses faites à lui-même, homme a peu de valeur face à sa nature - il se rassit gentiment.
j'pensais pas à carrément t'entretenir. j'pensais à rien justement, j'ai pas de plan. j'me disais j'aviserais avec toi. mais prenant en compte aux propos qu'on lui tient rien ne va : j'sais pas, si je te propose de rentrer au fort merceus avec moi, t'aurais une place gratuite ou rester. ça t'empêche pas de travailler mais ça réduit visiblement ton champ d'action. et t'as pas l'air de vouloir de ça.
Animal prêt à bondir sur sa proie. Pas un seul mouvement esquisser pour esquiver son étreinte. Quand bien même il s'approchait, dangereusement. Aucune envie de le fuir. De le repousser. Abandon le plus total. A ses lèvres. A tout ce qu'il représentait. Baiser bien trop court, mais suffisamment long pour lui rappeler quel plaisir c'était que de le dévorer. Langue ravivant ce désir qu'elle pensait avoir enseveli, juste le temps de cette discussion. Cœur sur le point d'exploser. Souffle court. Tout de lui était si parfait. Semblait si parfait. Jusqu'au goût qu'il lui laissait, dans sa bouche, contre son épiderme, partout. Kessara se sentait stupide, si stupide, de s'être amourachée de son être tout entier. Ce qui aurait du la dégoûter, l'offusquer, ne faisait que la satisfaire. Satisfaction fugace, bien vite remplacée par un gouffre. Manque de lui. Il aurait été si facile de ne plus prononcer le moindre mot, de s'abandonner à ses bras puissants, de soupirer d'aise pour la reste de la nuit. Trop tôt. Certaines choses devaient encore être explicitées, démêlées, avant de tout lui donner. Caresse sans réponse, quand bien même tout son corps réclamait qu'elle lui rende la pareille. Chaque chose en son temps. Il finirait par être récompensé. D'une manière ou d'une autre.
Habituellement, seul l'aspect physique d'une relation la faisait vibrer. Mais même ses sourires, ses litanies, la rendaient infiniment plus heureuse. Alors l'écoutait, toujours, encore, se délectant de sa si belle voix. Faible face à lui. Sentiment rendu au centuple par cet homme qui était prêt à s'agenouiller devant à elle. Au milieu de tout cela, Kessara ne put s'empêcher de sourire alors qu'il avouait n'avoir pensé à rien, rien d'autre que ce besoin irrépressible de la posséder. Flatteur dans sa maladresse. Dans sa folie. - Alors tu me veux à tes côtés, peu importe ce que cela implique ? Mensonge. Caspar n'était pas prêt à tout abandonner pour elle. Elle le savait. Comme elle n'était pas prête à sacrifier ses ambitions pour lui. Quoi qu'il en soit, d'entendre cela lui faisait un bien fou. Proposition écoutée avec intérêt. Idée tout sauf saugrenue. Solution qui était envisageable. Mais si tôt ? Peut-être pas. - Je... Ce n'est pas une mauvaise idée. Aveu qui fit fleurir l'incarnat sur ses joues. Réfuter cette idée lui faisait mal au cœur, mais elle ne voulait pas lui mentir. Plus lui mentir. - Ma liberté m'est si chère. Tu ne la remets pas en question par ton affection mais... Je ne sais pas si je suis capable de tout changer, dans ma vie, aussi abruptement. Pas d'un jour à l'autre en tout cas. Cependant...
Hésitation qui lui brûlait le fond de la gorge. Plus qu'une toute petite phrase à lui susurrer au creux de l'oreille, et il serait à elle. Jusqu'à la fin des temps. Mains venant se saisir de la silhouette de son amant. S'attardant sur ses courbes, ses muscles qu'elle pouvait deviner sous les tissus. Doigts venant se glisser jusqu'à son cou, pour l'approcher d'elle, sentir son souffle se répandre contre son visage. - Ce n'est qu'une question de temps. Un mois... Deux. Peut-être un année. Laisses moi le temps de décider. Et tu m'auras, rien qu'à toi. Comme ça. Les gestes venant souligner sa dernière tirade. Comme ça. Ses lèvres venant à la rencontre de celles de son général. Comme ça. Sa langue s'infiltrant tel un poison entre ses dents de porcelaine. Comme ça. Ses doigts le forçant à s'écraser sur elle. Allongée, lui contre elle, sans plus pouvoir s'exfiltrer de ce qui deviendrait, sans aucun doute, une hymne à l'amour et à la joie. Sentir tout de lui la rendait folle. Folle de désir. Plus un seul mot prononcé. Plus que sa chaleur. Plus qu'eux, sur le point de ne former plus qu'un. L'attente était terminée. Enfin. Et elle s'offrait à lui, comme elle ne s'était jamais offerte auparavant. Tout était différent. Car il l'aimait. Et elle l'aimait. Ou du moins c'est ce qu'il semblait.
Caspar von Bergliez
Les Bro casseurs de porcelaine
Inventaire :
tasse cassée (x1), Breuvages (x6)
Emblème :
Aucun
Classe :
Guerrier
Camps :
Neutre
Anniversaire :
1er jour de la lune ceruleenne (1/7)
Métier :
Général de division
Rank S :
kess ki ya
Ecus :
2435
Unité :
Mode de Jeu :
Niveau :
20
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Emblème : Aucun
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Sujet: Re: Bonheur éphémère ☼ Caspar Mer 12 Mai - 11:46
PAIN
démystification du désir
passe par l'oubli de tes soupirs, 1184
regarde le bien, cet amour
1mg d'artifices, de feu dans les yeux
il se fait sourd comme il lui arrive quand on lui parle. par inattention plutôt que volonté et question passe par dessus le plancher car il manque d'assez rapidement demander. à la place kessara entretient son idée, avec le teint particulièrement touchant. parce que le carmin à l'effort est naturel, celui obtenu des mots peint en lui une fierté toute particulière. le doute de savoir se faire à changement si brusque, peur d'à lui se dédier, peut-être de s'abandonner, peut-être regretter.
une lune, ou deux, une demi-douzaine ou son double. demain comme jamais. il ne croyait ni à l'un ni à l'autre. par confiance en lui démesurée ou optimisme biaisé, c'était peu important. elle n'allait arrêter d'être le paon, sublime, charmant parce qu'il le demandait. général de division à son image, incapable de lâcher grade et son armée, ses hommes, pour l'instant, pour aller il ne sait où à ses côtés. oh non plus que l'envie ne l'habitait point.
au contraire. royaume qu'il visita en tant que conquérant, terres toujours peintes de cette odeur de sang -il lorgnait le droit d'aller où il souhaitait sans qu'on lui attrape le col. quant à l'alliance, on lui disait tant de bien de derdriu, il ne s'y était pourtant jamais rendu. et à l'extérieur alors ? il voulait aller voir brigid, almyra même.
peut-être ce temps qu'ils se décident attendrait que cessent sérieusement les conflits - non seulement cette pause annoncée par la venue d'un apparent nouvel ennemi, mais ce qui en découlerait ensuite. ça serait dans combien de temps ? on se retrouvera d'ici là. ne me fuis pas trop longtemps.
et reste en vie, s'il te plaît.
véritable avertissement ponctué de l'impatience dévorante à la consommer. si elle devait partir, au final, qui était-il pour la retenir ? celles qui lui tournaient autour se plaisaient de son attitude. puîné fit flatté d'attirer naturellement dans simplicité banale mais radicale - sans le risque qu'on l'heurte à l'abandonner puis le retrouver, la tension qui fait cœur valser qu'elle connut davantage certainement. il finirait peut-être bien par s'y adonner - si sa dame y trouvait son complexe bonheur. alors il trouva plaisir nouveau à mettre la main sur celle qui voulait encore l'échapper, entretenir le désir et se décider - enivré par l'idée de poursuite plutôt qu'obtention, sans penser à la dangerosité de la proposition.
elle l'amène contre elle, le toucher familier ne le lasse pourtant pas, il aime tellement comment elle le voit - si certaine dans ses bras, il jurerait c'était sa place, il voulait. les paroles manquent, s'effacent pour maintes gémissements. on ne parle pas du fâcheux "et si tu ne veux plus de moi d'ici là". doute se tait, muet face au ruissellement des draps sous leurs poids. lit se froisse, se déshabille au fur et à mesure, à l'instar de ceux qui l'occupent. caspar complètement intoxiqué, pulsion si forte qu'il l'en rend sourd de désir, qu’une hâte, qu'elle l'accepte en entier - répétitivement, sans la moindre honte ni le moindre discernement.
le réveil se fait la tête dans le coton. les premiers rayons de lumières traversent l'entrée du pavillon. quand même le sommeil le tient toujours, caspar s'y refuse paie attention à sa compagnie qu'il ne faudrait pas qu'on la trouve dans son taudis. la honte le tuerait - il n'y aura d’épisode similaire à leur première fois. kessara paisible à ses côtés se désintéressait bien de ses inquiétudes. le volume lui allait bien, des cheveux comme la celui des cils - les larmes de la veille n'avaient enlevé son maquillage, semblait-il. puîné se décide ensuite à se lever, récupère les vêtements de son amante qu'il trouve laissés sur la tapisserie - assez machinalement, finalement.
il rit lorsqu'il trouve ses dessous sur plastron dont il s'était défait la veille. heures n'étaient pas à la boutade cependant. il fallait se dépêcher, à tout moment écuyers arriveraient pour démonter pavillon, dans l'une des charrettes tirées par les chevaux, que se remettent en routent l'armée, direction le fort d'Enée au sud-ouest de la capitale. ayant récupéré ses propres vêtements dans le tas, il s'empressa de se rhabiller avec ça.
kessara au lit toujours, semblait le sommeil lourd. enfin, il avait l'habitude de se lever le premier - et s'endormir le premier d'ailleurs. général rangea sa main contre la nuque de la jeune femme - index jusqu'à auriculaire derrière son oreille, phalanges entrelacées de la mercenaire les cheveux de jais - un nouveau baiser en guise de réveil.
salut, t'es craquante comme tout, ça me fait de la peine de te réveiller. il pointe vers la direction en question. j'ai mis tes affaires au pied du lit.
Sujet: Re: Bonheur éphémère ☼ Caspar Ven 14 Mai - 12:45
Le silence reprenait enfin ses droits. Plus un seul mot prononcé. Quand bien même les cœurs réclamaient encore un peu plus de clarté. L'assurance qu'ils se retrouveraient, aussi vite que possible. Kessara n'était sûre de rien. Voudrait-il encore d'elle, dans un jour ? Un mois ? Une année ? Aucune certitude. Il était si parfait, à ses yeux, qu'elle ne pouvait l'imaginer seul tout ce temps. Populaire, tant par son joli minois que son statut de général. Les courtisanes ne cesseraient de s'attaquer à lui. Réclamer ses caresses. Tout était de sa faute. Trop fière pour s'abandonner pleinement à lui. Pourtant, elle en avait l'envie. Et lui aussi. Il n'y avait plus qu'une seule chose à faire, attendre. Attendre dans l'effroi, dans l'incertitude. Il fallait assumer ses choix, peu importe les conséquences. Mais si elle le perdait, à tout jamais, elle se le reprocherait jusqu'à la fin des temps. Incohérence, entre ses propos et ce qu'elle osait avouer. Le savait-il ? Sûrement pas. Et elle non plus, n'avait aucune idée de ce qu'il se tramait dans son cœur à lui. Le temps finirait par tout arranger. Ou tout détruire. Les dés étaient jetés, et il n'était plus possible de revenir en arrière.
Toutes les inquiétudes éventées par l'appel de la chair. Son corps à lui, ô si plaisant, écrasé contre le sien. Caresses et baisers comme unique moyen de communiquer, désormais. La chose qu'ils faisaient le mieux au monde. Montrer tout leur amour, leur désir, par les gestes plutôt que les mots. Chaque étoffe disparaissant faisait gonfler son envie de lui. Et il serait à elle. Pour cette nuit tout du moins. Son souffle chaud contre son épiderme. Ses lèvres s'attardant là où personne d'autre n'avait le droit de s'aventurer. Seul Caspar était en mesure de la goûter, dévorer, consumer. Deux ombres s'unissant pour ne former plus qu'une seule et même entité. Silence tout subjectif, quand les environs étaient submergés par les cris, râles et gémissements en tout genre. La symphonie de la vie. Vie qu'ils n'avaient jamais été en mesure de créer. Mais qu'ils créeraient, volontairement ou non, un jour. Pour le moment, seul le plaisir était de mise. Et quel plaisir ! Kessara avait comme l'impression de se noyer. Dans son univers. Ses bras la retenaient de la noyade. L'ancraient dans la réalité. Réalité aux allures de rêve. Car tout était parfait, bien trop parfait. Perfection qui pourrait, bientôt, devenir son quotidien.
Braises du désir noyées par l'appel inévitable du sommeil. Sommeil tranquille. Pas le moindre cauchemar. Aucune difficulté à s'endormir, nichée contre lui. Kessara se sentait en sécurité, à ses côtés. Pas seulement car il était un guerrier redoutable. Mais aussi car elle le savait prêt à tout pour la protéger. Nuit relativement courte, tant leurs ébats s'étaient éternisés. Obligés de se lever tôt, bien trop tôt. Pour que la honte n'inonde pas cette si belle matinée. Réveil sous le signe de l'amour. Un baiser, chaste, pour la tirer des bras de Morphée. Rire étonnamment clair, vu l'heure, en l'entendant proférer de telles âneries. - Je ne sais pas si je suis censée te frapper ou t'embrasser. Réponse immédiate, leurs lèvres se scellant de nouveau pour un baiser nettement moins chaste, cette fois là. Pas de temps à perdre, la mercenaire attrapa d'une main ferme ses vêtements, commençant à se rhabiller. Regard incapable de se détacher de la silhouette de son amant. Que dire, désormais ? C'était l'heure des adieux. Mais Kessara ne voulait pas le quitter. Cruel Destin. - Je comptais te remercier pour tout mais... Cela sonne un peu trop comme une fin. Et ce n'est pas la fin. Je te dis simplement à plus tard.
Caspar von Bergliez
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Sujet: Re: Bonheur éphémère ☼ Caspar Jeu 20 Mai - 18:28
PAIN
démystification du désir
passe par l'oubli de tes soupirs, 1184
regarde le bien, cet amour
1mg d'artifices, de feu dans les yeux
ses lèvres l'exaspèrent d'audace si fine - il faut peu oui que s'engraisse la machine, engrenages roulent, grincent plein huile. la tête concentrée sur quoi faire dans les heures qui viennent si vite remplacée par envie d'elle à en crever. ses mains se contentent de sa taille, il retient le bonheur de ses bras la porter. si devant lui se peignait à nouveau rire qui tant lui plaît, qu'est ce que de lui ça laisserait ? quelle plaie, ses vêtements lui sont incroyable excès. il s'éloigne pour la laisser se rhabiller.
y'a l'esclaffe en un soupir, les propos quelque peu maladroits - lui même que dire. elle maintient vers lui le regard droit et il avoue c'est un peu plus difficile pour lui d'admettre tout ça. départ était sordide décision à laquelle il avait fini par céder, parce qu'il faut et main il ne peut forcer. toute autre question il était, caspar de sa chance compte se rendait. de la voir là, de l'avoir là. inquiétudes de la nuit se sont tues et simple comme il est caspar était certain de n'en rien oublier. s'il en partie croit que temps peut les séparer, la sentir contre lui n'aura pas que laissé la marque sur ses draps. ça ferait l'affaire, des lunes durant - il ne tardera pas à y repenser.
on se voit vite, clarté d'inquiétude à l’œil il ajoute. prends soin de toi. j'm'en voudrais énormément s'il t'arrive quoi que ce soit.
pas de lettres, il n'y pense pas - il ne voudrait pas, la demi mesure quand de cœur il est question est dégoûtante à foison. et il ne sait pas écrire de toute façon. si déesse souhaite que se recroisent leurs voies - elle décidera.
Sujet: Re: Bonheur éphémère ☼ Caspar Dim 23 Mai - 13:59
Timidité de l'un, comme s'il ne l'avait pas vu déjà sous toutes les coutures. Habillée ou non. Kessara prenait habituellement le temps de se vêtir, pour être sûre de toujours offrir au reste du monde une image parfaite. Vêtements de la veille, qu'elle changerait aussitôt ses propres appartements retrouvés. Pas la peine de se préparer outre mesure. Mèches encore folles, reliquat de la nuit qu'ils venaient de passer. Maquillage comme peintures de guerre, ne ressemblant plus à rien d'autre qu'une étrange œuvre d'art. Déconstruite et sans aucun sens. Ne pas comprendre ce qu'elle s'était évertuée de faire, avant la lever du jour, était une impossibilité. Qu'importe. Ils pouvaient bien cancaner. Cancanaient déjà. Et qu'ils l'apparentent au général lui faisait immensément plaisir, de toute façon. Chaleur bien vite retrouvée. Regard azur redevenant sien. Plus pour très longtemps. Alors il fallait s'en délecter. Se délecter de ses traits si délicieux. De cette peau diaphane à s'en damner. De tout ce qu'il était. Et n'était pas aussi. Doigts s'attardant le long de son visage, contre ses lèvres. Pour imprimer une dernière fois dans son esprit ses dimensions. Obligée de rester forte, fière, en cet instant. Sans quoi elle serait restée là, à ses côtés. Sans plus jamais s'échapper de son emprise.
- Très vite. Une promesse, même si la demoiselle n'offrait que doute et angoisse à son interlocuteur. Dès qu'elle le pourrait, elle le retrouverait. Il lui fallait seulement un peu de temps. Du temps pour démêler tous ces sentiments houleux qui animaient son cœur. Trouver un moyen de l'aimer sans mettre en péril son individualité. Son propre bonheur. - C'est moi, plutôt, qui suis inquiète. Tu es du genre à te mettre en danger. Moi, moins. Sourire amusé, entendu. Aucun mensonge dans ce qu'elle disait. Téméraire. Trop téméraire pou son propre bien. Heureusement que la guerre s'était achevée. Pour le moment. Les risques qu'elle le perde n'étaient plus aussi élevés qu'autrefois. Ils existaient toujours, l'inquiétaient mais... Ainsi allait la vie. - Si tu es sur le point de commettre quelque chose de dangereux, penses à moi. Et penses au fait que je n'accepterais pas ne plus jamais te revoir. Lippes se rapprochant inévitablement, pour dévorer une dernière fois celles de son amant. Un baiser synonyme d’au revoir. Pas d'adieu. Plaisir que de sentir son goût à lui, un dernière fois, contre ses papilles. - A bientôt, Caspar. Et sur cette dernière tirade, sans plus lui accorder la moindre œillade, Kessara quitta enfin le confort de sa tente. Déchirée. Triste. Mais résolue.
Sujet: Bonheur éphémère ☼ Caspar 
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