I - Prémices à l'horreur
Née de la lubricité. De la stupidité du père. De l'avarice de la mère. Deux âmes s'unissant sous le coup de la passion. Pour le meilleur comme pour le pire. Désirée, créature vaine, manipulatrice, égoïste. Courtisane depuis l'adolescence, fille de la rue apprenant à se servir de ses lèvres, de son corps, de son intelligence. Tout pour s'élever en ce bas monde. Sortir de la fange, du malheur. Nom sur toutes les lèvres, dans ce microcosme de débauche qu'était Enbarr. Mais la beauté, comme la popularité, n'étaient que des denrées passagères. Alors il fallait agir, s'assurer un avenir. Une idée lui vint. Idée aussi vieille que le monde. L'intriguante utilisant sa matrice pour que jamais son amant ne la quitte. L’assujettir par une grossesse mal venue. Pari dangereux, elle qui ne pouvait travailler, briller, avec un ventre aussi arrondi. Pari raté. Il la quitta. La repoussa avec effroi lorsqu'il entrevit cette toile qu'elle avait pourtant si intelligemment tissée. Seule et malheureuse, portant en elle cette vie qui ne lui servait plus à rien. Trop tard pour s'en défausser. Obligée de soutenir la honte, la douleur. Avant même d'être née, déjà on l'utilisait. Kessara l'outil. Chahutée de tous les côtés, sans jamais se soucier de son bonheur. Aussitôt poussa-t-elle ses premiers cris qu'on l'abandonna. Loin du faste, loin de tout. Orphelinat insalubre à l'autre bout de la ville. Là où elle découvrirait, pour la première fois, l'univers tout entier.

II - Nuances de gris
Enfance morne, sans aucune saveur. Premières expériences sur fond gris. Trop froid l'hiver. Trop chaud l'été. Ventre grondant de faim, à tout instant de la journée. Marâtres comme parents de substitution. Cet orphelinat avait plus des allures de prison que de foyer. Face à toutes ces difficultés, pourtant, Kessara tenait bon. Pas envie de s'apitoyer sur son sort, de s'effondrer. Obligée de trouver le bonheur en des détails insignifiants. Pragmatique, dès l'âge de la raison. Elle comprenait sa situation. Mais ne pouvait survivre en s'y attardant. Alors elle se battait. Car il n'y avait rien de plus puissant que l'envie de vivre. Le bonheur se trouvait souvent chez les autres. Ces autres enfants avec qui elle jouait, riait aux éclats, vêtue de guenilles et plus sale que jamais. Le salut vint finalement d'une bien curieuse manière, alors qu'elle essayait de dérober une miche dans la roulotte de troubadours itinérants. Prise la main dans le sac, l'enfant pensait trépasser, être punie, humiliée. Pourtant, elle ne vit qu'intérêt dans les iris de ses victimes. Comment aurait-elle pu deviner qu'elle venait de tomber sur une opération criminelle d'envergure, et que sa bavure lui ouvrirait les portes d'un tout nouveau monde ? Voleurs dissimulés derrière de beaux atours, de somptueux instruments et de faux sourires. Sa propension à briller, voler, tromper, était palpable. Ils lui proposèrent de partir, loin, avec eux. Et elle accepta, sans se retourner. Éprise de liberté.

III - Illusions du bonheur
Une toute nouvelle vie, en belle compagnie. Plus jamais la faim ne la taraudait. Tout lui était offert, contre sa loyauté. Un semblant d'éducation. De jolies robes à volant, dans lesquelles elle adorait tourner jusqu'à en tomber de plaisir. Visage poupin pour attendrir le public, les rendre bêtes et faciles à cueillir. Pas de honte à ainsi plumer tous ces inconnus. C'était mal, parfois violent aussi mais... Ainsi allait la vie. Dévorer ou être dévorée. Kessara s'en rendait bien compte, mais se torturer des mois durant ne changerait rien. Aucune envie de normaliser de tels crimes, mais aucun intérêt à s'en vouloir. Entre deux parfait pour un bonheur pleinement mérité. Semer le bien quand elle le pouvait, mais ne pas hésiter à arracher certaines pouces si sa survie en dépendait. Pendant trois longues années, la jeune fille parcourut tout le continent aux côtés de sa nouvelle famille. Sans aucun talent artistique particulier, elle se contentait de sourire et glisser ses doigts de poche en poche, pendant que les autres chantaient, dansaient, pianotaient. Bien suffisant pour mériter sa place dans la troupe. Tout semblait aller dans le meilleur des mondes. Pour la première fois de sa vie. Mais un tel bonheur n'était que temporaire. Ne pouvait qu'être temporaire. Quand elle se donnait corps et âme, on ne lui rendait que duplicité. Un outil, voilà ce qu'elle était, encore une fois. Impossible de comprendre qu'au moindre pépin, sa « famille » l'abandonnerait. Pépin qui, évidemment, arriva. Elle qui s'était montrée si mature, si éclairée, si pragmatique, avait perdu pied face à cet amour factice qu'on lui avait offert.

IV - La nature comme seule amie
Le braquage de trop, dans un palais niché au cœur même du Saint Royaume. Tandis que certains amusaient la galerie, d'autres glissaient de couloir en couloir, en quête de trésors. Kessara était l'une de ces ombres, cherchant avidement un quelconque objet à dérober. Plus discrète que jamais, ce ne fût pas de sa faute quand des cris se mirent soudainement à retentir un peu partout. L'un des voleurs s'était fait prendre sur le fait, et aussitôt identifié comme membre de la troupe, tous s'étaient retrouvés en danger. La demoiselle n'eut qu'à voir ces gorilles s'élancer vers elle pour comprendre ce qu'il se tramait. Sans butin, elle s'élança dans les airs, cherchant désespéramment une issue. La course poursuite la conduisit finalement jusqu'aux remparts de la demeure où un mouvement trop brusque, maladroit, la fit prendre son envol. Fin tragique, pour une enfant malmenée par la vie... Ou presque. Alors que sa silhouette se rapprochait dangereusement du sol, quelque chose en elle... refusa une telle conclusion. Un pouvoir caché, obscur, lui interdisant de périr en ce jour. Appendice sylvestre s'étendant pour amortir sa chute, sous les regards ébahis de toute la garde, et du propriétaire des lieux. Un emblème, son emblème, venait de se manifester. Enfermée dans les geôles, Kessara attendit. Qu'on la libère. Qu'on l'exécute. N'importe quoi. Mais rien. Rien du tout. Abandonnée par sa seule famille. Amour devenant haine, en réalisant après tout ce temps qu'elle n'avait été qu'un jouet, jouet jeté aussitôt endommagé. Seule, de nouveau. Seule contre tous. Mais pas pour longtemps.

V - L'homme est un loup pour l'homme
Solitude éventée par la venue inopinée d'un emblémancien de renom. Une goutte de sang comme tribut à ces étrangers. Sauvageonne d'autrefois devenue fleur délicate, se laissant défausser de son carmin sans même broncher. A quoi bon se rebeller, s'acharner, face à ceux pouvant la libérer ? Réponse sans appel, elle possédait un emblème. Mineur de Macuil. Mensonge acquis comme vérité par tous, dès cet instant. Noa, derrière la supercherie. Mystère encore non résolu. Si son géniteur l'avait su, les choses auraient été différentes. Si différentes. Toute une vie de privilèges qui lui avait été arraché. Après des générations sans ce si précieux présent de la Déesse, personne ne s'était imaginée qu'une bâtarde pourrait naître plus exceptionnelle que tous les bien nés de la famille. Grave erreur. Pourtant, ce n'était que grâce à cette erreur que Kessara allait garder sa tête. Survie assurée par cette étrangeté dont elle n'avait jamais eu conscience. Une opportunité que son bourreau s'empressa de saisir. Sans aucun emblème parmi les siens, c'était l'occasion rêvée d'asseoir son influence. Faire d'elle l'épouse de son héritier. La mère de ses petits-enfants. Lorsque le patriarche lui proposa de devenir sa pupille, contre sa fidélité, l'adolescente n'hésita pas un seul instant. Avenir sous le signe du secret, mais Kessara n'était plus l'enfant naïve et innocente d'autrefois. Qu'importe, ce que ces malotrus souhaitaient faire d'elle. Elle comptait bien tirer tout ce qu'elle pouvait d'eux, avant de s'envoler vers d'autres cieux. Profiter de ces gens, comme on avait profité d'elle.

VI - Tyrannie de l'excellence
Le début d'une nouvelle ère. Deux ans pour rattraper toute une enfance de retard. Peu éduquée, civilisée même, Kessara ne répondait certainement pas aux standards de la noblesse. Mais elle était prête à tout sacrifier, son bonheur, son temps, pour briller plus fort que tous les autres. Une pléthore de professeurs particuliers, pour façonner ce diamant à l'état brut. La demoiselle se montra particulièrement douée pour tout ce qui touchait aux Sciences, et à l'Histoire également. Même quand ses leçons prenaient fin, elle se perdait des heures durant dans la bibliothèque, dévorant des ouvrages qui ne semblaient pas même intéressants pour des adultes. L'excellence comme une drogue. En dépit de tout, elle se savait chanceuse, mais surtout que cela ne pouvait durer éternellement. Alors il fallait en profiter, s'enivrer de connaissance. Attitude froide et distante, quoi que courtoise, avec les autres enfants de son âge, même ceux de son mécène. Aucun temps à perdre pour de telles trivialités. D'autant plus que tous ne cessaient de lui rappeler qu'elle n'appartenait pas à ce monde. Qu'ils le gardent, ce monde décadent et oisif. Elle créerait son propre univers. Kessara ne comprenait pas encore que derrière chaque sourire, rire, mot susurré doucereusement, se cachait un pouvoir. Une leçon qu'elle finirait par apprendre, à ses dépends.

VII - A l'école des sorciers
Course effrénée à la connaissance, la conduisant inévitablement jusqu'aux portes de l'Académie. De par son talent indéniable pour les arts occultes, son admission dans ce prestigieux établissement n'était que la suite logique des choses. Retour brutal à la réalité, que de ne plus dominer ses pairs. Tous ses petits camarades étaient aussi brillants qu'elle. Peut-être même plus, pour certains. Résultats médiocres, la première année. Quelque chose lui faisait défaut. Quelque chose d'essentiel : les autres. Réussir seul était possible, mais pas systématique. Impossible de surmonter certains obstacles sans l'aide précieuse d'amis. Kessara n'en avait pas, d'amis. Alors plutôt que de réclamer de l'aide, lorsqu'elle était en difficulté, elle se laissait échouer. Rempart pour se garder de la trahison, du malheur. Rempart qu'elle vint saper d'elle-même. Douloureux prix à payer, mais nécessaire pour ne pas tomber en disgrâce. Autorisation au soleil de planter ses rayons dans son fjord personnel. Et cette chaleur nouvelle, salvatrice, lui fit si plaisir qu'elle ne rebroussa jamais chemin. Au-delà de cette coopération estudiantine qui vint rehausser ses performances, Kessara découvrit également les plaisirs propres à l'amitié. Les nuits à ne plus en dormir, illuminées par les éclats de rire. Les premiers émois, aussi. Les hommes, souvent. Les femmes, parfois. Méfiance dissimulée derrière un sourire radieux. Car si le plaisir était là, Kessara n'oubliait pas. Les êtres humains étaient capables du meilleur, comme du pire. C'est sous ces belles conditions que cinq autres années passèrent. Diplôme mérité, mais synonyme de changement.

VIII - Fleur cramoisie
Tout fraîchement dix huit ans. L'âge idéal pour se marier. Aux yeux de tous, sauf elle. Belle Kessara ne rêvant que d'aventures. Sommée de se présenter au palais familial, pour rencontrer son mécène, la jeune magicienne s'était exécutée, sans arrière pensée, sans s'imaginer ce qu'il se tramait. Véranda dans laquelle elle s'était réfugiée mille et une fois, pour se repaître de l'énergie de ses amies les plantes. Refuge en passe de devenir l'épicentre de tous ses cauchemars. Elle savait, depuis le jour où elle avait passé ce pacte avec le diable, qu'elle devrait rendre, d'une façon ou d'une autre, tout ce qu'on lui avait donné. Mais pas ça. Tout sauf ça. Un mariage, avec cet homme qu'elle voyait au mieux comme un frère, au pire comme un cloporte. L'héritier, fils prodigue du patriarche. « Non ». Seule pensée valsant dans son esprit. Seule réponse qu'elle était en mesure d'offrir. Être assujettie à quelqu'un, contre son gré ? A quelqu'un qu'elle n'aimait pas, qu'elle méprisait, même ? Hors de question. Sa réponse fût accueillie avec colère, violence. Ingrate. Idiote. Bonne à rien, ou presque. Juste bonne à transmettre son emblème. Alors c'était ça. Évidemment. Kessara l'outil. Kessara le jouet. Kessara la matrice. Qu'il était amusant, de voir ce vieillard se déconfire devant tant d'audace. Devant ce refus de s'incliner. Elle ne leur devait rien. Rien. S'était jouée d'eux, du début à la fin.  Devait-elle être reconnaissante, d'avoir été ainsi utilisé ? Non. Les mots devinrent des gestes. Main flétrie venant faire fleurir l'incarnat sur la joue de la jouvencelle. Puis sa gorge, ses poignets. Une seule issue. La mort d'un d'entre eux. Noa en son cœur éveillant la nature sauvage. Bourgeons et feuilles comme soldats, leurres temporaires lui laissant le temps d'assassiner le mécène. Le père. L'ennemi. Une chose se brisa, en elle, en s'éloignant de la carcasse fumante de sa toute première victime. Le dernier soupçon d'innocence. Mort qui ne planerait jamais sur sa conscience. Car il l'avait mérité. Pas les prochains. Mais lui, oui.

IX - L'horreur comme quotidien
Fuite. Loin du Saint Royaume. Loin de tout ce qu'elle connaissait. Criminelle. Monstre ne méritant que la potence. Jamais son acte ne serait toléré, par les autorités. Mais Kessara ne regrettait rien. Avait acheté sa liberté au prix du sang. Qu'on la maudisse. Qu'on la haïsse. Sa fuite l’entraîna jusqu'à Enbarr. Son berceau. Là où un nouveau chapitre de sa vie allait s'ouvrir. Forcée de travailler pour vivre. Chaque nouveau jour était mérité, car sa survie ne tenait qu'à son dur labeur. Son seul vrai talent était de tisser de puissants sortilèges, mais son infamie limitait grandement ses perspectives. Sauf une. Devenir mercenaire. Devenir, contre rémunération, l'outil de parfaits étrangers. Douce ironie. Kessara trouvait cela amusant. Tordant, même. Elle se lança corps et âme dans ce nouveau métier, pensant qu'après avoir occis quelqu'un, plus rien ne lui serait difficile. La réalité était pourtant bien différente. Indifférence pour les monstres qu'elle écrasait. Peine immense pour ces bandits, idiots et malchanceux, qu'elle se devait d'annihiler. C'était une chose, de tuer quelqu'un qu'on haïssait. Tuer quelqu'un qui nous voulait du mal. Mais ces inconnus, eux, en trépassant, lui arrachaient chacun un bout de son âme. Kessara songea presque à arrêter. Mais pour quoi faire, derrière ? Le monde était cruel, fou, dangereux. Elle n'était que le produit de cet enfer sur terre. Chaque vie qu'elle arrachait comptait, mais avec le temps, on en oubliait les conséquences. On se faisait machinalement à l'horreur. Ainsi allait son quotidien. La vie... L'univers.

X - La vie est la voie de la mort
Mercenaire renommée, après deux années à parcourir l'Alliance et l'Empire. Le paon, qu'on l’appelait. Tenues frivoles et colorées. Aussi belle que dangereuse. Meurtrière. Quand la guerre fût déclarée, à la plus grande surprise de tous, Kessara n'eut... aucune réaction. Son quotidien était déjà parsemé de cadavres, de ruines, de cris. Les humains étaient prévisibles. Les conflits étaient inévitables. La vie n'était qu'une succession de cycles. Et chaque cycle finissait toujours par la mort. Aucun moyen d'y échapper. Quelques temps après l'assaut sur le monastère de Garreg Mach, la magicienne signa un contrat avec l'armée adrestienne pour soutenir le front nord. Contre le Saint Royaume. Ses vieux amis. Un travail comme un autre, qui l'occupa pendant un peu plus de deux ans. Pilier immuable, tuant d'une main, réconfortant de l'autre, sans jamais rien dire. Les boucheries auxquelles elle assistait, participait, étaient d'un tout nouveau acabit. Mais elle s'était préparée. Toute sa vie. Sensible, mais plus au point de ne pas en dormir. Suffisamment sensible pour s'émouvoir de la mort du soldat qu'elle venait d'incinérer. Compétences ô jamais affectées par ses états d'âme, quand états d'âme il y avait. Aux nouvelles du cessez-le-feu, Kessara décampa. Sûre qu'elle reviendrait vite, bien trop vite, au milieu de ce charnier. Répit dont elle allait profiter. Juste une journée. La faucheuse ne pouvait s'absenter trop longtemps. Car la mort était là, toujours là, attendant son dû.

Affable - Confiante - Cultivée - Diligente - Patiente - Indépendante

Méfiante - Fausse - Intransigeante - Secrète - Séductrice - Pragmatique

Affable. Grand sourire invitant amis comme inconnus à s'échouer sur ses berges. Toujours le bon mot pour faire rire, rassurer. Facilement approchée. Difficilement quittée. Personnalité solaire, magnétique.

Confiante. Confiance absolue en ses capacités. En ses projets. Jamais taraudée par le doute. Moteur de toute une vie. Cette assurance que tout ce qu'elle entreprendra, elle le réussira. Éviter les échecs, tout un art.

Cultivée. Derrière cette superficialité insolente se cache l'âme d'un érudit. Bibliothèque sur pattes, maîtrisant une pléthore de sujets. Avide de découvrir, mais de partager également.

Diligente. Pourquoi se donner la peine d'agir, si ce n'est pas pour le faire correctement ? Tout ce que Kessara fait, elle le fait adroitement. Concentrée et déterminée, pour que le succès soit à jamais à ses côtés.

Patiente. Tout vient à point à qui sait attendre. L'impatience est source d'erreurs, de bêtises. Mieux vaut prendre son temps, réfléchir calmement, que se jeter bêtement dans la fosse aux lions.

Indépendante. Faire soi-même, plutôt que de réclamer constamment de l'aide. Une main tendue peut parfois nous tirer vers le bas, plutôt que le haut. Débrouillarde, mais pas arrogante.

Méfiante. Trop souvent trahie, blessée, la demoiselle reste constamment sur ses gardes. Si un sourire reste en tout temps sur le bout de ses lèvres, son esprit lui est aux aguets. La confiance se mérite.

Fausse. Dissimuler ses vraies intentions derrière un masque. A quoi bon être toujours dans le vrai, si c'est pour être toujours dans le laid ? La lumière peut aussi naître d'un mensonge.

Intransigeante. Difficile de lui faire changer d'avis. Quand elle est persuadée de quelque chose, elle s'y tient. Aucun remord, lorsqu'il faut agir selon ce qu'elle croit être bon. Prête à tuer, sans sourciller.

Secrète. De si nombreux mots s'échappent d'entre ses lèvres, mais jamais à son propos. Passé sous scellé. Jardin secret que nul ne peut envahir. Pas l'envie de ressasser des souvenirs douloureux. De se mettre à découvert.

Séductrice. Besoin irrépressible de charmer. Susciter l'intérêt, l'envie, le désir. Sentir de parfaits étrangers perdre pied, s'abandonner à son éclat. Sans jamais rien leur offrir, en retour. Pas ce qu'ils veulent, en tout cas.

Pragmatique. Émotions muselées, pour toujours prendre la plus sage décision. Suivre la voie de la logique, du bon sens, plutôt qu'être défait par l'hystérie. Moyen comme un autre de régir sa vie. La raison contre le cœur.